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Recensement de 2006 : Le portrait linguistique en évolution, Recensement de 2006 : Évolution de la situation linguistique au Québec

Hausse de l'effectif de la population de langues maternelles française et anglaise mais diminution de leur part relative à Montréal

Dans la région métropolitaine de recensement de Montréal1, le poids de la population de langue maternelle française est en baisse, passant de 68,3 % en 2001 à 65,7 % en 2006, bien que son effectif enregistre une hausse de 30 000 personnes. Quoique dans une mesure moindre, la proportion des anglophones affiche également une baisse, passant de 12,7 % à 12,5 % entre les deux recensements. Ces changements s'expliquent essentiellement par la croissance du groupe allophone, lequel atteint maintenant 21,8 % de la population, comparativement à 19,0 % en 2001 (voir le tableau A-7).

RMR de Montréal. Pourcentage de francophones selon les secteurs de recensement (SR) de 2006 : Carte 1 de 2

RMR de Montréal. Pourcentage de francophones selon les secteurs de recensement (SR) de 2006 : Carte 2 de 2

RMR de Montréal. Pourcentage d'anglophones selon les secteurs de recensement (SR) de 2006 : Carte 1 de 2

RMR de Montréal. Pourcentage d'anglophones selon les secteurs de recensement (SR) de 2006 : Carte 2 de 2


En raison de la forte immigration allophone, la proportion de la population de la RMR de Montréal qui utilise une langue autre que le français ou l'anglais le plus souvent à la maison s'est également accrue depuis 2001, passant de 11,9 % à 13,4 %. Durant la même période, la part des Montréalais dont le français est la principale langue d'usage au foyer a diminué, de 70,9 % en 2001 à 69,1 % en 2006, mais leur nombre s'est accru de 68 000 personnes. Quant aux personnes de langue d'usage anglaise à la maison, leur poids relatif est demeuré stable entre les deux recensements, bien que leur effectif ait augmenté de 38 000.

Tableau 15 Distribution par langue maternelle et par langue parlée le plus souvent à la maison dans la région métropolitaine de recensement de Montréal, 1996 à 2006


RMR de Montréal. Langue maternelle prédominante selon les secteurs de recensement (SR) de 2006 : Carte 1 de 2

RMR de Montréal. Langue maternelle prédominante selon les secteurs de recensement (SR) de 2006 : Carte 2 de 2

En ce qui a trait à la division de recensement de Montréal (ou Île de Montréal), la proportion que représentent les personnes de langue maternelle française est passée, en 2006, sous la barre des 50 % de la population. Alors que leur proportion s'était stabilisée entre 1996 et 2001, elle a diminué entre 2001 et 2006, passant de 53,2 % à 49,8 %. La proportion de personnes qui parlaient le français le plus souvent à la maison a aussi diminué, passant de 56,4 % en 2001 à 54,2 % en 2006.

À l'inverse, après avoir connu une baisse entre 1996 et 2001, la proportion d'anglophones sur le territoire de la division de recensement de Montréal n'a pratiquement pas changé depuis le dernier recensement, principalement en raison des départs beaucoup moins nombreux des anglophones vers les autres provinces et territoires canadiens.

Durant la même période, la proportion d'allophones a connu une forte croissance, passant de 29,1 % en 2001 à 32,6 % en 2006.

Alors qu'entre 1996 et 2001, la population francophone de la division de recensement de Montréal avait augmenté pour la première fois depuis 1971, celle-ci a connu une diminution importante de près de 40 000 personnes entre 2001 et 2006.

Entre 2001 et 2006, la perte nette de la population de langue maternelle française dans les échanges migratoires entre la division de recensement de Montréal et les autres régions du pays a été de 53 000 personnes, soit près de l'équivalent de la perte observée entre 1991 et 1996. La majeure partie de cette perte migratoire s'est produite au profit des autres municipalités de la RMR de Montréal. En comparaison, entre 1996 et 2001 la perte nette dans les échanges migratoires entre la division de recensement de Montréal et le reste du Canada avait été beaucoup plus faible, soit 3 000 personnes.

À l'inverse, alors que la population de langue maternelle anglaise avait diminué de 14 000 entre 1996 et 2001, elle a plutôt affiché une croissance de plus de 4 000 personnes durant la dernière période quinquennale. Il s'agit d'un taux de croissance de 1,5 %, comparativement à un taux de 2,3 % pour l'ensemble de la population de la division de recensement de Montréal.

Entre 2001 et 2006, les échanges migratoires des anglophones de la division de recensement de Montréal avec le reste du pays se sont soldés par une perte nette de presque 11 000, comparativement à une perte nette de 18 000 de 1996 à 2001. Durant ces deux périodes, la majeure partie de la perte nette de la population anglophone de la division de recensement de Montréal résulte de la migration vers les autres municipalités qui forment la RMR de Montréal.

Quant à la population allophone, celle-ci a poursuivi sa croissance, mais à un rythme beaucoup plus rapide que par le passé. Après avoir connu une croissance de plus de 33 000 entre 1996 et 2001, la population allophone s'est en effet accrue de plus de 76 000 depuis 2001, ce qui correspond à un taux de croissance de 14,7 %.

Entre 2001 et 2006, la population allophone a connu des pertes de 31 000 dans ses échanges migratoires avec les autres régions du pays. Toutefois, ces pertes sont largement compensées par l'immigration internationale. Tout comme pour les anglophones et les francophones, la plupart des allophones qui ont quitté la division de recensement de Montréal se sont installés dans les autres municipalités de la RMR de Montréal.

L'évolution de l'effectif et du poids des trois grands groupes linguistiques dans la division de recensement de Montréal a entraîné des changements dans la composition de la population selon la langue d'usage au foyer. Le nombre de personnes qui parlaient le français le plus souvent à la maison a en effet diminué de près de 17 000 depuis 2001, passant de 1 005 670 personnes, représentant 56,4 % de la population totale, à 988 760 personnes, représentant 54,2 % de la population totale.

Près de 15 000 personnes de plus qu'en 2001 ont indiqué utiliser l'anglais le plus souvent à la maison, hausse qui fait suite à une baisse de 3 500 entre 1996 et 2001. Toutefois, leur proportion n'a connu qu'une très légère augmentation, passant de 25,0 % à 25,2 % de la population de la division de recensement de Montréal.

La proportion de la population utilisant une langue autre que le français ou l'anglais le plus souvent au foyer a atteint 20,6 % en 2006, comparativement à 18,6 % en 2001.

Quant aux transferts linguistiques dans la division de recensement de Montréal, la population allophone y parle plus fréquemment le français à la maison qu'en 2001. Ainsi, 21,4 % d'entre eux ont déclaré parler le français le plus souvent au foyer, comparativement à 20,1 % en 2001. Parmi ceux qui ont effectué un transfert linguistique vers le français ou l'anglais, la part relative du français comme langue parlée à la maison a aussi augmenté, passant de 41,0 % en 2001 à 45,0 % en 2006.

Tableau 16 Langue maternelle et langue parlée le plus souvent à la maison, division de recensement de Montréal, 1996 à 2006

Depuis 1986, l'augmentation de l'effectif de la population allophone était principalement attribuable à la plus forte croissance des groupes ayant l'arabe, l'espagnol ou le créole comme langue maternelle. Alors qu'entre 1996 et 2001, la croissance de ces trois groupes représentait 60 % de l'accroissement de la population allophone de la division de recensement de Montréal, cette proportion passait à 40 % entre 2001 et 2006.

Au cours des cinq dernières années, la croissance s'est diversifiée : neuf groupes linguistiques sont désormais responsables de 60 % de l'accroissement de la population allophone, l'arabe (22,4 %), l'espagnol (13,4 %) et les langues chinoises (13,0 %) occupant les trois premières positions.

Au Québec, tant les anglophones que les allophones sont concentrés dans la division de recensement de Montréal. En 2006, 52,9 % des anglophones de la province vivaient dans la division de recensement de Montréal, une proportion quasi inchangée depuis 2001. Quant aux allophones, 65,2 % d'entre eux résidaient sur le territoire de la division de recensement de Montréal en 2006, comparativement à 70,8 % en 2001.


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