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L'utilisation des langues en milieu de travail au Canada, Recensement de 2006 : Provinces et territoires

L'utilisation des langues autres que le français ou l'anglais au travail connaît une légère baisse dans l'ensemble du pays

L'utilisation des langues non officielles en milieu de travail chez les Canadiens qui n'ont ni le français ni l'anglais comme langue maternelle connaît une légère baisse dans toutes les provinces et territoires, à l'exception de la Colombie-Britannique. Alors qu'en 2001, 23 % des allophones utilisaient une langue autre que le français ou l'anglais au travail (11 % le plus souvent, 12 % régulièrement), cette proportion se situait à 22 % en 2006.

La croissance importante de l'immigration allophone durant les cinq dernières années ne s'est pas traduite par une hausse de l'utilisation des langues non officielles en milieu de travail par l'ensemble des immigrants allophones.

Parmi les provinces qui reçoivent la plus grande part des immigrants, c'est toujours en Colombie-Britannique que l'utilisation des langues autres que le français ou l'anglais est la plus élevée. En 2006, la proportion des allophones de cette province qui déclaraient utiliser ces langues au travail se situait au même niveau qu'en 2001, soit 30 %. En Ontario, province qui accueille le plus grand nombre d'immigrants au pays, la proportion des allophones qui faisaient un tel usage des langues non officielles était de 20 %, comparativement à 21 % cinq ans plus tôt.

Au Nunavut, l'utilisation d'une autre langue que le français ou l'anglais touchait 85 % des allophones (pour la plupart de langue maternelle inuktitut), une proportion en baisse comparativement à 2001 (88 %). La proportion des allophones qui déclaraient utiliser une autre langue que le français ou l'anglais était également à la baisse dans les deux autres territoires.

Dans les trois grandes régions métropolitaines de recensement, le taux d'utilisation des langues autres que le français ou l'anglais, au moins régulière, est demeuré à peu près stable ou a diminué. À Vancouver, cette proportion demeurait inchangée à 33,1 %. À Toronto, elle passait de 22,7 % en 2001 à 21,9 % en 2006, alors qu'à Montréal, 17,3 % des allophones ont déclaré utiliser une langue autre que le français ou l'anglais au travail en 2006, comparativement à 19,8 % cinq ans plus tôt.

C'est à Montréal que l'utilisation d'une langue autre que le français ou l'anglais le plus souvent au travail a connu la diminution la plus prononcée, principalement en raison de la forte croissance du groupe de langue maternelle arabe. Les travailleurs de ce groupe ont en effet tendance à utiliser surtout le français au travail.

Figure 4 Proportion d'allophones qui ont déclaré utiliser une langue autre que le français ou l'anglais au travail, dans les RMR de Montréal, Toronto et Vancouver, 2001 et 2006

En 2006, dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Montréal, Toronto et Vancouver, les groupes allophones ayant l'effectif le plus important utilisaient une autre langue que le français ou l'anglais dans des proportions très variables. À Montréal, 34 % des personnes de langue maternelle chinoise et 27 % de celles de langue maternelle espagnole déclaraient faire un usage au moins régulièrement d'une langue autre que le français ou l'anglais au travail. À Toronto, cette pratique touchait 39 % des personnes de langue maternelle chinoise et 31 % des personnes ayant le pendjabi comme langue maternelle. Enfin, à Vancouver, un peu plus d'un travailleur sur deux de langue maternelle chinoise ou coréenne déclarait utiliser une langue autre que le français ou l'anglais au travail, comparativement à 40 % de ceux ayant le pendjabi comme langue maternelle.

Tableau 1 Nombre et proportion des groupes de langue maternelle non officielle les plus nombreux qui utilisent une langue non officielle au travail (le plus souvent et régulièrement), RMR de Montréal, Toronto et Vancouver, 2006

Tout comme l'utilisation des langues officielles au foyer tend à s'accroître au fur et à mesure que se prolonge la durée de séjour au pays, il en va de même pour la langue utilisée le plus souvent au travail.

À Vancouver, l'utilisation des langues autres que le français ou l'anglais au travail est la plus forte au pays parmi les immigrants allophones (18 % le plus souvent, 16 % régulièrement). Parmi ceux qui sont arrivés au pays depuis le milieu des années 1980, l'utilisation de l'anglais le plus souvent au travail tend à augmenter entre 2001 et 2006 pour une même cohorte de travailleurs. Par exemple, alors que 30 % des immigrants allophones ayant immigré entre 1996 et l'an 2000 déclaraient utiliser une autre langue que le français ou l'anglais le plus souvent au travail au moment du Recensement de 2001, cette proportion passait plutôt à 24 % pour la même cohorte au moment du Recensement de 2006 (Figure 5).

Une telle situation prévaut également dans les RMR de Toronto et de Montréal, quoique dans une moindre mesure. Le cas de Vancouver, bien que comparable à certains égards à celui des deux autres RMR, est unique par la forte croissance de l'immigration qu'a connue cette région métropolitaine depuis le milieu des années 1980 et par la proportion la plus élevée de personnes  d'origine chinoise au sein de sa population immigrante. La population immigrante y a en effet plus que doublé en un quart de siècle seulement, soit depuis 1981.

Figure 5 Langue utilisée le plus souvent au travail chez les immigrants allophones selon la période d'immigration, RMR de Vancouver, 2001 et 2006

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