Recensement en bref
Portrait de la vie familiale des enfants au Canada en 2016


Date de diffusion : le 2 août 2017

Faits saillants

  • En 2016, 7 enfants sur 10 âgés de 0 à 14 ans (69,7 %) vivaient avec leurs deux parents biologiques ou adoptifs et sans demi‑frères ou demi‑sœurs ni frères ou sœurs par alliance.
  • En 2016, près de 2 enfants sur 10 âgés de 0 à 14 ans (19,2 %) faisaient partie d’une famille monoparentale, et 1 enfant sur 10 (9,8 %) faisait partie d’une famille recomposée. Une faible proportion d’enfants (1,4 %) vivaient sans leurs parents.
  • L’âge des enfants importe. En 2016, un enfant sur cinq âgé de moins de 1 an (20,7 %) vivait dans une famille monoparentale, dans une famille recomposée ou sans ses parents; chez les enfants âgés de 10 à 14 ans, cette proportion était plus élevée, passant à plus d’un enfant sur trois (36,2 %).
  • La proportion d’enfants vivant dans une famille monoparentale, dans une famille recomposée ou sans leurs parents était plus élevée dans les territoires, en Nouvelle‑Écosse et au Nouveau‑Brunswick.
  • Le Recensement de 2016 a permis de dénombrer 28 030 enfants âgés de 0 à 14 ans en famille d’accueil.

Introduction

Les expressions « belle‑mère », « beau‑père », « demi‑frère », « demi‑sœur », « le conjoint de ma mère » ou encore « la maison de mon père » sont utilisées au quotidien par de nombreux enfants canadiens, que ce soit à la maison ou à l’école.

Les familles monoparentales ou recomposées à la suite du décès d’un parent, d’une séparation ou d’un divorce ne sont pas des phénomènes nouveaux. Ces familles sont toutefois plus nombreuses et plus diversifiées qu’avant. Par exemple, une proportion croissante d’enfants vivent au sein d’une famille monoparentale avec leur père, une situation plus rare il y a quelques décennies.

La vie familiale des enfants peut avoir un effet direct sur leur santé, sur leur bien‑être économique, social et affectif ainsi que sur leur parcours de vie à plus long termeNote 1. Par exemple, la vie familiale pendant l’enfance peut affecter la relation à long terme des enfants avec leurs parents, en particulier lorsque ces derniers sont plus âgés et ont, à leur tour, besoin d’aide. Les enfants vivant en famille monoparentale ou recomposée peuvent également avoir besoin plus fréquemment de certains services (services de garde, par exemple) et être plus exposés à certaines réalités, notamment celle de vivre au sein d’une famille à faible revenu.

Le présent article, fondé sur le Recensement de 2016, décrit la structure familiale immédiate des enfants âgés de 0 à 14 ans au Canada, selon qu’ils vivent avec leurs deux parents, avec un seul parent, dans une famille recomposée ou encore sans leurs parents mais dans un environnement familial. L’article présente également certaines tendances selon l’âge des enfants, ainsi que des variations régionales. 

Figure 1 Aperçu de la situation familiale des enfants dans les ménages privés, Canada, 2016

Description de la figure 1

La figure 1 présente les différentes situations familiales de tous les enfants âgés de 0 à 14 ans qui vivent dans des ménages privés au Canada. La population totale de ces enfants est répartie entre ceux qui vivent avec au moins un parent biologique ou adoptif et ceux qui ne vivent pas avec leurs parents.

Les enfants qui vivent avec au moins un parent biologique ou adoptif sont divisés en trois catégories : les enfants vivant avec deux parents biologiques ou adoptifs, les enfants vivant avec un parent biologique ou adoptif et un parent par alliance et les enfants vivant avec un parent dans une famille monoparentale.

Les enfants qui vivent avec deux parents biologiques ou adoptifs peuvent vivre soit dans une famille biparentale intacte, soit dans une famille recomposée complexe. Une famille biparentale intacte est une famille biparentale qui n’est pas une famille recomposée. Une famille recomposée complexe est une famille recomposée où l’enfant vit avec ses deux parents biologiques ou adoptifs ainsi que des demi‑frères ou demi‑sœurs.

Les familles où l’enfant vit avec un parent biologique ou adoptif et un parent par alliance sont divisées en familles recomposées simples où il n’y a pas de demi‑frères ou demi‑sœurs ni de frères ou sœurs par alliance et en familles recomposées complexes, où l’enfant vit avec des demi‑frères ou demi‑sœurs ou des frères ou sœurs par alliance.

Les enfants qui vivent avec un parent dans une famille monoparentale vivent soit avec une mère seule, soit avec un père seul.

Les enfants qui ne vivent pas avec leurs parents peuvent se retrouver dans l’une des trois situations familiales suivantes : ils peuvent vivre avec leurs grands‑parents, avec d’autres personnes apparentées (comme des tantes, des oncles ou des frères ou sœurs) ou en famille d’accueil dans un ménage privé.

Les situations familiales qui ne correspondent pas à des familles biparentales intactes sont mises en évidence. Elles comprennent les enfants vivant dans une famille recomposée complexe avec des demi‑frères ou demi‑sœurs, les enfants vivant avec un parent biologique ou adoptif et un parent par alliance, les enfants vivant avec un parent dans une famille monoparentale et les enfants qui ne vivent pas avec leurs parents.

Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016.

Trois enfants sur 10 vivent dans une famille monoparentale, dans une famille recomposée ou sans leurs parents

En 2016, parmi les 5,8 millions d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant dans un ménage privé au CanadaNote 2, 7 sur 10 (69,7 %) vivaient avec leurs deux parents biologiques ou adoptifs et sans demi‑frères ou demi‑sœurs ni frères ou sœurs par alliance (figure 1).

Trois enfants sur 10 (30,3 %) vivaient au sein d’une structure familiale différente : soit au sein d’une famille monoparentale, d’une famille recomposée ou encore sans leurs parents, mais avec leurs grands‑parents, d’autres personnes apparentées ou en famille d’accueil.

Près de 2 enfants sur 10 vivent au sein d’une famille monoparentale

En 2016, plus de 1 million d’enfants (1 114 055), ou 19,2 % de tous les enfants âgés de 0 à 14 ans, vivaient dans une famille monoparentale, avec ou sans leurs grands‑parents ou d’autres personnes apparentées aussi présents dans le ménage.

Les familles monoparentales représentent, depuis des décennies, une part significative et croissante des familles comptant des enfantsNote 3. De 2001 à 2016, le pourcentage d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec un seul parent a augmenté, passant de 17,8 % à 19,2 %.

En 2016, 81,3 % des enfants âgés de 0 à 14 ans dans les familles monoparentales vivaient avec leur mère, tandis que 18,7 % vivaient avec leur père.

Au cours des 15 années allant de 2001 à 2016, le nombre d’enfants vivant avec leur père seul a augmenté beaucoup plus rapidement (34,5 %) que celui des enfants vivant avec leur mère seule (4,8 %). Cette différence reflète en partie la reconnaissance grandissante du rôle des pères et de leurs responsabilités parentales au sein de la société canadienne et du système judiciaire. Dans le cas d’une séparation, les pères obtiennent de plus en plus la garde partagée de leurs enfantsNote 4.

Un enfant sur 10 vit au sein d’une famille recomposée

En 2016, 567 270 enfants, ou 9,8 % de tous les enfants âgés de 0 à 14 ans, vivaient dans une famille recomposée (figure 2). Ce pourcentage était très semblable à celui enregistré en 2011 (10,0 %).

En 2016, 62,8 % des enfants dans les familles recomposées (6,1 % de l’ensemble des enfants âgés de 0 à 14 ans) vivaient avec l’un de leurs parents biologiques ou adoptifs et le conjoint marié ou en union libre actuel de ce parent. Un peu plus de la moitié de ces enfants vivaient dans une famille sans demi‑frères ou demi‑sœurs ni frères ou sœurs par alliance : tous les enfants étaient alors ceux d’un seul parent (ces familles recomposées sont appelées familles recomposées simples). Un peu moins de la moitié de ces enfants vivaient dans une situation plus complexe : ils vivaient alors avec au moins un demi‑frère ou une demi‑sœur ou un frère ou une sœur par alliance.

Les 37,2 % restants des enfants vivant dans une famille recomposée (3,6 % de l’ensemble des enfants âgés de 0 à 14 ans) avaient leurs deux parents biologiques ou adoptifs présents. Dans ce cas, ces enfants avaient au moins un demi‑frère ou une demi‑sœur, c’est‑à‑dire qu’ils avaient au moins un frère ou une sœur avec qui ils n’avaient qu’un parent en commun.

Figure 2 Aperçu des enfants vivant au sein d’une famille recomposée dans les ménages privés, Canada, 2016

Description de la figure 2

La figure 2 montre la façon dont les familles recomposées sont divisées à des fins analytiques. Tous les enfants âgés de 0 à 14 ans vivant dans une famille recomposée au Canada sont classés en deux catégories : 1) ceux qui vivent avec deux parents biologiques ou adoptifs dans une famille recomposée complexe, ce qui signifie qu’ils vivent avec des demi‑frères ou demi‑sœurs, et 2) ceux qui vivent avec un parent biologique ou adoptif et un parent par alliance.

Les enfants qui vivent dans une famille avec un parent biologique ou adoptif et un parent par alliance sont divisés entre ceux qui vivent dans une famille recomposée simple et ceux qui vivent dans une famille recomposée complexe. Les familles recomposées simples sont celles où l’enfant ne vit pas avec des demi‑frères ou demi‑sœurs ni des frères ou sœurs par alliance. Les familles recomposées complexes sont les familles recomposées où l’enfant vit avec des demi‑frères ou demi‑sœurs ou des frères ou sœurs par alliance.

Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016.

Environ 83 000 enfants âgés de 0 à 14 ans vivent sans leurs parents biologiques ou adoptifs

Une faible proportion d’enfants âgés de 0 à 14 ans dans les ménages privés, soit 83 145 enfants, ou 1,4 % de tous les enfants, vivaient sans leurs parents présents dans le ménage.

Ces enfants vivaient dans l’une des trois situations suivantes. Environ 4 de ces enfants sur 10 (32 505 enfants, représentant 0,6 % de tous les enfants âgés de 0 à 14 ans en 2016) vivaient avec au moins un de leurs grands‑parents, sans leurs parents présents, dans ce qu’on appelle une famille caractérisée par l’absence d’une génération. D’autres personnes apparentées, en plus de leurs grands‑parents, pouvaient également vivre avec eux. Moins d’un tiers (22 610 enfants, ou 0,4 % de tous les enfants) vivaient avec d’autres personnes apparentées, sans leurs parents et grands‑parents, comme avec une sœur ou un frère aîné, une tante, un oncle, un cousin ou une cousine. Enfin, un tiers (28 030 enfants, ou 0,5 % de tous les enfants de cet âge) vivaient en famille d’accueil au sein de ménages privés.

La proportion d’enfants vivant dans une famille monoparentale ou une famille recomposée augmente pendant l’enfance

On peut s’attendre à ce que la proportion d’enfants qui vivent dans une famille monoparentale ou une famille recomposée ou encore dans une famille sans leurs parents augmente avec l’âge des enfants, quoique les causes aient changé au fil des années. Dans le contexte actuel, les enfants sont moins susceptibles de vivre le décès d’un parent qu’ils ne l’étaient dans le passé, en raison de l’augmentation importante de l’espérance de vie depuis plusieurs décennies. Les enfants d’aujourd’hui sont toutefois plus susceptibles de vivre la séparation de leurs parents que dans le passéNote 5.

Peu importe la cause précise, il est possible d’estimer la fréquence de ces événements en regardant la situation, selon une année donnée, d’enfants de divers âges. Ainsi, en 2016, la proportion d’enfants vivant soit dans une famille monoparentale, une famille recomposée ou sans leurs parents dépendait de l’âge des enfants (graphique 1). Chez les enfants âgés de moins de 1 an, 20,7 % se retrouvaient dans l’une de ces trois situations. Cette proportion était plus élevée chez les enfants plus âgés, même chez ceux âgés de 1 à 4 ans, où elle atteignait 24,2 %. Elle passait à 31,2 % chez les enfants âgés de 5 à 9 ans, puis à 36,2 % chez ceux âgés de 10 à 14 ans.

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Description du graphique 1. Les données sont présentées selon Structure familiale (titres de rangée) et Enfants de moins de 1 an, Enfants de 1 à 4 ans, Enfants de 5 à 9 ans, Enfants de 10 à 14 ans et Total (enfants de 0 à 14 ans), calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en‑tête de colonne).
Structure familiale Enfants de moins de 1 an Enfants de 1 à 4 ans Enfants de 5 à 9 ans Enfants de 10 à 14 ans Total (enfants de 0 à 14 ans)
pourcentage
Dans une famille monoparentale 12,1 15,3 19,9 22,8 19,2
Dans une famille recomposée 7,6 7,7 9,9 11,7 9,8
Sans leurs parents 1,0 1,2 1,4 1,7 1,4

Certains enfants peuvent être nés au sein d’une famille monoparentale, alors que d’autres peuvent avoir vécu la séparation de leurs parents (ou le décès d’un parent) peu de temps après leur naissance. En ne considérant que les enfants vivant dans une famille monoparentale à divers âges, on constate qu’un enfant sur huit (12,1 %) âgés de moins de 1 an vivait dans une famille monoparentale au moment du recensement. De ces enfants, 87,1 % vivaient avec leur mère. La proportion d’enfants vivant dans une famille monoparentale augmentait à presque un enfant sur quatre (22,8 %) parmi ceux âgés de 10 à 14 ans. De ces enfants, 79,4 % vivaient avec leur mère et 20,6 % vivaient avec leur père.

Parallèlement, en 2016, les enfants plus âgés étaient plus susceptibles de vivre dans une famille recomposée que les enfants plus jeunes : 11,7 % des enfants âgés de 10 à 14 ans vivaient dans une famille recomposée, comparativement à 7,6 % des enfants âgés de moins de 1 an.

Les situations familiales des enfants varient d’une région à l’autre

En 2016, des différences significatives ont été enregistrées entre les provinces et les territoires quant aux proportions d’enfants vivant dans une famille monoparentale, une famille recomposée ou sans leurs parents. De façon générale, la proportion d’enfants qui se trouvaient dans l’une de ces trois situations était plus faible en Alberta (27,1 %), en Colombie‑Britannique (28,2 %) et en Ontario (28,5 %), alors qu’elle était près de 40 % dans les territoires (38,6 %), en Nouvelle‑Écosse (38,7 %) et au Nouveau‑Brunswick (37,7 %) (graphique 2).

La situation familiale des enfants dans chaque province et territoire peut être influencée par de nombreux facteurs, dont les préférences culturelles de la population en question et la situation économique régionale. À titre d’exemple du rôle que peuvent jouer les préférences culturelles, des études ont montré que selon leur pays d’origine, les immigrants au Canada sont moins susceptibles que les non‑immigrants d’avoir des enfants hors mariage ou de divorcerNote 6. En effet, l’Alberta, la Colombie‑Britannique et l’Ontario sont des provinces qui ont, dans le passé, attiré davantage d’immigrants que les autres régions du Canada.

Graphique 2

Tableau de données du graphique 2
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Description du graphique 2. Les données sont présentées selon Structure familiale (titres de rangée) et Canada, Terre‑Neuve‑et‑Labrador, Île‑du‑Prince‑Édouard, Nouvelle‑Écosse, Nouveau‑Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie‑Britannique, Yukon, Territoires du Nord‑Ouest et Nunavut, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en‑tête de colonne).
Structure familiale Canada Terre‑Neuve‑et‑Labrador Île‑du‑Prince‑Édouard Nouvelle‑Écosse Nouveau‑Brunswick Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie‑Britannique Yukon Territoires du Nord‑Ouest Nunavut
pourcentage
Dans une famille biparentale intacte 69,6 64,8 65,5 61,3 62,3 67,2 71,5 65,9 64,5 72,9 71,8 62,2 63,2 59,7
Dans une famille monoparentale 19,2 23,2 22,1 26,0 24,3 19,6 19,0 20,9 22,1 16,1 17,8 23,0 22,3 23,9
Dans une famille recomposée 9,8 10,0 11,2 11,1 12,1 12,3 8,4 9,2 10,4 9,4 8,8 11,6 10,6 10,6
Sans leurs parents 1,4 2,0 1,2 1,6 1,3 0,9 1,1 4,0 3,0 1,6 1,6 3,2 3,9 5,8

Au Québec, il y a une forte hausse de la proportion d’enfants vivant dans une famille monoparentale ou une famille recomposée à mesure qu’ils avancent en âge

Au Québec, 32,9 % des enfants âgés de 0 à 14 ans vivaient soit dans une famille monoparentale, une famille recomposée ou sans leurs parents, une proportion un peu plus élevée que celle observée pour le Canada dans son ensemble (30,3 %) en 2016. Toutefois, la progression selon l’âge des enfants était la plus importante au Québec, comparativement aux autres provinces. Dans cette province, la différence entre les enfants d’âge préscolaire et les enfants plus âgés était de 19,2 points de pourcentage (23,0 % chez les enfants âgés de 0 à 4 ans par rapport à 42,2 % chez les enfants de 10 à 14 ans). En comparaison, cette différence était de 12,7 points de pourcentage pour le Canada dans son ensemble (23,5 % chez les enfants âgés de 0 à 4 ans par rapport à 36,2 % chez les enfants âgés de 10 à 14 ans).

Cette différence plus marquée entre les enfants plus jeunes et ceux plus âgés au Québec peut être attribuable à la plus grande instabilité des unions libres, ce type d’union étant plus populaire au Québec qu’ailleurs au Canada (à l’exception du Nunavut), plutôt qu’à un plus grand nombre de naissances hors unionNote 7.

La Nouvelle‑Écosse compte la plus forte proportion d’enfants vivant au sein d’une famille monoparentale

En 2016, la Nouvelle‑Écosse (26,0 %) et le Nouveau‑Brunswick (24,3 %) affichaient les proportions les plus élevées d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec un parent seul. Ces pourcentages étaient supérieurs à la moyenne nationale de 19,2 %. Terre‑Neuve‑et‑Labrador affichait un pourcentage d’environ 23 %, tout comme le Nunavut et le Yukon.

Par le passé, les provinces de l’Atlantique ont affiché des proportions de naissances hors union plus élevées que les autres provincesNote 8. En 2016, dans l’ensemble des provinces de l’Atlantique, 19,7 % des enfants âgés de moins de 1 an vivaient dans une famille monoparentale, 90 % d’entre eux vivant avec leur mère. En comparaison, 12,1 % de l’ensemble des enfants de moins de 1 an au Canada vivaient dans une famille monoparentale, 87,1 % d’entre eux vivant avec leur mère.

La proportion d’enfants vivant dans une famille monoparentale avec leur père était plus élevée au Québec et dans les territoires : 23,2 % au Québec, 25,1 % au Nunavut, 23,1 % au Yukon et 21,4 % dans les Territoires du Nord‑Ouest, comparativement à 18,7 % à l’échelle nationale. Ces différences, du moins pour le Québec, peuvent s’expliquer par le fait que la garde exclusive ou partagée accordée aux pères est plus courante dans cette province que dans les autres provincesNote 9.

En 2016, le Québec (12,3 %) et le Nouveau‑Brunswick (12,1 %) affichaient les pourcentages les plus élevés d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant dans une famille recomposée. Lorsque ces pourcentages sont considérés selon l’âge des enfants, le pourcentage d’enfants âgés de 10 à 14 ans vivant dans une famille recomposée au Québec était particulièrement élevé (15,3 %), comparativement au reste du Canada (11,7 %).

Proportionnellement plus d’enfants vivent sans leurs parents dans les territoires, au Manitoba et en Saskatchewan

Les trois situations familiales au sein desquelles les enfants vivaient sans leurs parents (mais dans un domicile privé) étaient plus courantes dans les trois territoires de même qu’au Manitoba et en Saskatchewan que dans le reste du Canada. Dans ces régions, de 3 % à 6 % des enfants âgés de 0 à 14 ans se retrouvaient dans l’une de ces trois situations en 2016, soit avec leurs grands‑parents, avec d’autres personnes apparentées ou comme enfants en famille d’accueil. Dans toutes les autres provinces, le pourcentage se situait à 2 % ou moins.

Selon les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, non seulement ces deux provinces et ces trois territoires présentaient les plus fortes proportions d’enfants âgés de 0 à 14 ans pour lesquels une identité autochtone était déclaréeNote 10, mais une proportion significative de ces enfants autochtones vivaient avec leurs grands‑parents ou d’autres personnes apparentées, sans leurs parentsNote 11.

Parmi les provinces et territoires, le Nunavut enregistrait les plus forts pourcentages d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec leurs grands‑parents (2,7 %) ou avec d’autres personnes apparentées (2,3 %) mais sans leurs parents. Le Manitoba affichait le pourcentage le plus élevé d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant en famille d’accueil, soit 2,1 % (5 070 enfants) en 2016.

Les lecteurs peuvent consulter une carte thématique nationale qui indique la proportion d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant dans une famille monoparentale, dans une famille recomposée ou sans leurs parents, selon les divisions de recensement de 2016.  

Sources des données, méthodes et définitions

Sources des données

Les données utilisées dans le cadre de cette analyse proviennent du Recensement de la population de 2016. Des informations additionnelles sur le recensement se trouvent dans le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98‑304‑X au catalogue.

Tous les renseignements sur les structures familiales détaillées abordés dans cette analyse pour 2016 ont d’abord été recueillis dans le cadre du Recensement de 2011, année où les données sur les familles recomposées et les enfants en famille d’accueil ont été recueillies pour la première fois.

Les enfants classés dans la catégorie des enfants vivant avec un seul parent biologique ou adoptif peuvent en fait partager leur temps entre les ménages de chacun de leurs parents. Le recensement ne permet pas de de cerner ces situations. Le questionnaire du recensement précise plutôt ce qui suit : « Les enfants en garde partagée doivent être inscrits au domicile du parent où ils vivent la plupart du temps. Les enfants qui passent autant de temps avec chaque parent doivent être inscrits au domicile du parent où ils se trouvent le 10 mai 2016. »

Des renseignements supplémentaires sur la qualité et la comparabilité des données du recensement sur les familles, les ménages et l’état matrimonial se trouvent dans le Guide de référence sur les familles, Recensement de la population, 2016, no 98‑500‑X2016002 au catalogue.

Méthodes

Arrondissement aléatoire et répartitions en pourcentage : Afin de protéger le caractère confidentiel des renseignements recueillis lors du Recensement de 2016, on applique une méthode aux données qui consiste à arrondir de façon aléatoire les valeurs présentées dans les cellules individuelles. Par conséquent, lorsque ces données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que le total et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des répartitions en pourcentage, qui sont calculées à partir de données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.

En raison de l’arrondissement aléatoire, les chiffres et les pourcentages peuvent varier légèrement d’un produit de recensement à un autre, comme les documents analytiques, les faits saillants en tableaux et les tableaux de données.

Définitions

Famille recomposée simple : Une famille recomposée dans laquelle tous les enfants sont les enfants biologiques ou adoptés d’un seul des conjoints mariés ou partenaires en union libre et dont la naissance ou l’adoption est survenue avant la relation actuelle.

Famille recomposée complexe : Il existe trois types de familles recomposées complexes. Premièrement, il y a les familles comptant un couple, où au moins un enfant est issu du couple et au moins un enfant est issu d’un parent seulement. Deuxièmement, il y a les familles comptant un couple, où au moins un enfant est issu de chacun des deux parents et aucun enfant n’est issu du couple. Troisièmement, il y a les familles comptant un couple, où au moins un enfant est issu du couple et au moins un enfant est issu de chacun des deux parents.

Veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue, pour obtenir des renseignements supplémentaires sur les variables du recensement.

Renseignements supplémentaires

Des analyses supplémentaires sur les familles, les ménages et l’état matrimonial peuvent être consultées dans le communiqué du Quotidien du 2 août 2017 et dans les articles de la série Recensement en bref intitulés Les couples de même sexe au Canada en 2016, no 98‑200‑X2016007 au catalogue, et Les jeunes adultes vivant avec leurs parents au Canada en 2016, no 98‑200‑X2016008 au catalogue.

Des renseignements supplémentaires sur les familles, les ménages et l’état matrimonial se trouvent dans les Faits saillants en tableaux, no 98‑402‑X2016004 au catalogue; dans les Tableaux de données, nos 98‑400‑X2016024 à 98‑400‑X2016041 au catalogue; dans le Profil du recensement, no 98‑316‑X2016001 au catalogue; et dans la Série « Perspective géographique », no 98‑404‑X2016001 au catalogue.

Des cartes thématiques portant sur ce sujet sont également offertes pour diverses régions géographiques.

Une vidéo présentant un aperçu des familles canadiennes d’hier et d’aujourd’hui est offerte dans le Centre vidéo.

Une infographie intitulée Portrait des ménages et des familles au Canada, Recensement de la population de 2016 illustre quelques faits saillants sur les familles et les ménages au Canada.

Pour obtenir des détails au sujet des concepts, des définitions et des variables utilisés dans le cadre du Recensement de la population de 2016, veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue.

En plus des taux de réponse et d’autres renseignements relatifs à la qualité des données, le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98‑304‑X au catalogue, présente un aperçu des diverses étapes liées au recensement, incluant la détermination du contenu, l’échantillonnage, la collecte, le traitement des données, l’évaluation de la qualité, les règles de confidentialité ainsi que la diffusion.

Remerciements

Ce rapport a été élaboré par France‑Pascale Ménard, Heather Lathe, Laurent Martel et Stacey Hallman de la Division de la démographie de Statistique Canada, avec la contribution d’autres membres de cette division, et la collaboration du personnel du Secrétariat des domaines spécialisés du recensement, de la Division des opérations du recensement, et de la Direction des communications et de la diffusion.

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