Recensement en bref
Les langues autochtones des Premières Nations, des Métis et des Inuits
Date de diffusion : le 25 octobre 2017
Faits saillants
- En 2016, 260 550 Autochtones déclaraient pouvoir parler une langue autochtone suffisamment bien pour soutenir une conversation.
- Le nombre d’Autochtones pouvant parler une langue autochtone a augmenté de 3,1 % depuis 2006.
- Le nombre d’Autochtones pouvant parler une langue autochtone dépassait le nombre de ceux qui déclaraient une langue maternelle autochtone. Cela laisse supposer que de nombreuses personnes, particulièrement des jeunes, apprennent des langues autochtones comme langues secondes.
Introduction
La langue influence la façon dont les personnes pensent et interagissent avec le monde. De nombreuses personnes considèrent leur langue ancestrale comme faisant partie intégrante de l’expression et de la continuité de leur culture. Les langues autochtones au Canada ont évolué au fil des générations et reflètent des histoires, des horizons, des cultures et des connaissances riches et diversifiés. De nombreuses langues autochtones sont propres au Canada; elles ne sont parlées nulle part ailleurs dans le monde. Ce sont, entre autres, les raisons pour lesquelles de nombreux Autochtones valorisent grandement la préservation et la revitalisation de leurs langues. Ces langues représentent une partie importante de la riche mosaïque linguistique du Canada.
Les événements passés ont nui considérablement à la vitalité des langues autochtones au Canada. Il s’agit notamment du système des pensionnats, dans lesquels on a interdit à des générations d’enfants autochtones de parler leur langue maternelle autochtoneNote 1. Aujourd’hui, comme par le passé, les langues autochtones continuent d’être prises en étau entre les langues anglaise et française de la majorité qui, pour de nombreuses personnes, sont les principales langues de travail, d’enseignement et de communication au quotidien. Plusieurs langues autochtones sont maintenant « menacées », en raison du nombre plus restreint de locuteurs, bien que quelques autres sont considérées comme « viables » à long termeNote 2.
Le Recensement de 2016 représente la source de données la plus exhaustive sur les langues autochtones au Canada. Le présent article fournit un aperçu des langues autochtones parlées par les Inuits, les Premières Nations et les Métis.
Plus de 70 langues autochtones sont parlées au Canada
Plus de 70 langues autochtones ont été déclarées dans le Recensement de 2016Note 3Note 4. Ces langues peuvent être réparties en 12 familles linguistiques : les langues algonquiennes, les langues inuites, les langues athabascanes, les langues siouennes, les langues salishennes, les langues tsimshennes, les langues wakashanes, les langues iroquoiennes, le mitchif, le tlingit, le kutenai et l’haïda.
Familles linguistiques autochtones et langues principales | PopulationTableau 1 Note 1 | Principales concentrations provinciales et territoriales |
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Langues algonquiennes | 175 825 | Manitoba (21,7 %), Québec (21,2 %), Ontario (17,2 %), Alberta (16,7 %), Saskatchewan (16,0 %) |
CriTableau 1 Note 2 | 96 575 | Saskatchewan (27,8 %), Alberta (24,0 %), Manitoba (21,6 %), Québec (18,0 %) |
Ojibwé | 28 130 | Ontario (56,6 %), Manitoba (34,1 %) |
Oji‑cri | 15 585 | Manitoba (51,6 %), Ontario (48,2 %) |
Montagnais (innu) | 11 360 | Québec (86,0 %) |
Mi'kmaq | 8 870 | Nouvelle‑Écosse (61,9 %), Nouveau‑Brunswick (24,6 %) |
Atikamekw | 6 600 | Québec (99,9 %) |
Pied‑noir | 5 565 | Alberta (98,7 %) |
Langues inuites | 42 065 | Nunavut (64,1 %), Québec (29,4 %) |
Inuktitut | 39 770 | Nunavut (65,0 %), Québec (30,8 %) |
Langues athabascanes | 23 455 | Saskatchewan (38,7 %), Territoires du Nord‑Ouest (22,9 %), Colombie‑Britannique (18,4 %) |
Déné | 13 005 | Saskatchewan (69,7 %), Alberta (15,3 %) |
Langues salishennes | 5 620 | Colombie‑Britannique (98,8 %) |
Shuswap (secwepemctsin) | 1 290 | Colombie‑Britannique (98,4 %) |
Langues siouennes | 5 400 | Alberta (74,9 %), Manitoba (14,2 %) |
Stoney | 3 665 | Alberta (99,3 %) |
Langues iroquoiennes | 2 715 | Ontario (68,9 %), Québec (26,9 %) |
Mohawk | 2 350 | Ontario (66,6 %), Québec (28,9 %) |
Langues tsimshennes | 2 695 | Colombie‑Britannique (98,1 %) |
Gitxsan (gitksan) | 1 285 | Colombie‑Britannique (98,1 %) |
Langues wakashanes | 1 445 | Colombie‑Britannique (98,6 %) |
Kwakiutl (kwak'wala) | 585 | Colombie‑Britannique (98,3 %) |
Mitchif | 1 170 | Saskatchewan (41,9 %), Manitoba (17,5 %) |
Haïda | 445 | Colombie‑Britannique (98,9 %) |
Tlingit | 255 | Yukon (76,5%), Colombie‑Britannique (21,6 %) |
Kutenai | 170 | Colombie‑Britannique (100,0 %) |
Total des locuteurs de langues autochtones | 260 550 | Québec (19,3 %), Manitoba (15,5 %), Saskatchewan (14,5 %), Alberta (13,8 %), Ontario (12,7 %) |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
En 2016, les langues algonquiennes constituaient la famille linguistique autochtone comptant le plus grand nombre de locuteurs, soit 175 825. Les langues algonquiennes les plus souvent déclarées en 2016 étaient les langues cries (96 575)Note 5, l’ojibwé (28 130) et l’oji‑cri (15 585).
On retrouve des locuteurs des langues algonquiennes un peu partout au Canada. Par exemple, les locuteurs cris étaient répartis assez uniformément entre l’Alberta (24,0 %), la Saskatchewan (27,8 %), le Manitoba (21,6 %) et le Québec (18,0 %). Les locuteurs de la langue mi’kmaq étaient concentrés en Nouvelle‑Écosse et au Nouveau‑Brunswick, tandis que ceux de la langue pied‑noir étaient presque tous concentrés en Alberta.
Les langues inuites constituent la famille linguistique autochtone comportant le deuxième nombre en importance de locuteurs (42 065). L’inuktitut est de loin la langue la plus fréquemment déclarée dans cette famille, avec 39 770 locuteurs, principalement concentrés au Nunavut et au Québec.
Dans la famille linguistique athabascane, le déné était la langue la plus couramment déclarée, comptant 13 005 locuteurs, principalement en Saskatchewan et en Alberta.
Pris ensemble, les locuteurs des langues des familles linguistiques algonquienne, inuite et athabascane représentaient 92,6 % des locuteurs de langues autochtones au Canada.
Cinq des familles linguistiques autochtones restantes (langues salishennes, langues tsimshennes, langues wakashanes, haïda et kutenai) étaient principalement présentes en Colombie‑Britannique. On retrouve un plus grand nombre de langues autochtones en Colombie‑Britannique; toutefois, nombre d’entre elles comptent un nombre relativement faible de locuteurs (inférieur à 1 500 dans tous les cas).
Les locuteurs des langues siouennes étaient concentrés principalement en Alberta et au Manitoba. La langue stoney, comptant 3 665 locuteurs, était presque exclusivement présente en Alberta (99,3 %).
Les langues iroquoiennes étaient parlées en Ontario et au Québec. La langue la plus couramment déclarée dans cette famille était le mohawk, parlée par 2 350 personnes.
Le mitchif est une langue qui s’est développée chez les Métis et qui combine le français et le cri. En 2016, 1 170 personnes déclaraient parler le mitchif suffisamment bien pour soutenir une conversation. Elles étaient concentrées principalement en Saskatchewan et au Manitoba.
Le tlingit compte un nombre relativement faible de locuteurs (255), principalement au Yukon.
Le nombre d’Autochtones qui peuvent parler une langue autochtone est plus élevé que le nombre de ceux dont c’est la langue maternelle
En 2016, 15,6 % de la population autochtone déclarait pouvoir soutenir une conversation dans une langue autochtone. En comparaison, ce pourcentage était de 21,4 % en 2006. Bien que ce pourcentage de la population autochtone pouvant soutenir une conversation dans une langue autochtone a diminué entre 2006 et 2016, le nombre de personnes de la population autochtone pouvant parler une langue autochtone a augmenté de 3,1 %.
Outre la capacité de parler une langue autochtone, le recensement a recueilli des données sur la langue maternelleNote 6. La langue maternelle est définie comme la première langue apprise à la maison pendant l’enfance et toujours comprise. En 2016, 12,5 % de la population autochtone déclarait une langue maternelle autochtone (que ce soit comme réponse unique ou en combinaison avec une autre langue, comme l’anglais ou le français).
En 2016, comme pour les recensements précédents, le nombre d’Autochtones pouvant parler une langue autochtone (260 550) dépassait le nombre de ceux déclarant une langue maternelle autochtone (208 720). Cela démontre bien que des personnes apprennent des langues autochtones comme langues secondes. L’apprentissage d’une langue autochtone à la maison pendant l’enfance en tant que langue principale représente un élément crucial de la viabilité à long terme des langues autochtonesNote 7. Toutefois, l’apprentissage d’une langue seconde peut jouer un rôle important dans la revitalisation d’une langue, et des efforts en vue de préserver et de revitaliser les langues autochtones, grâce à l’apprentissage d’une langue seconde, sont en cours partout au pays. Ces efforts comprennent l’intégration de l’apprentissage d’une langue autochtone en salle de classe, la création d’orthographes normalisées et la mise au point de programmes d’immersion linguistique.
Près de deux Inuits sur trois peuvent soutenir une conversation dans une langue inuite
En 2016, 41 650 Inuits déclaraient parler une langue inuite suffisamment bien pour soutenir une conversation, soit 64,0 % des Inuits. La langue inuite parlée par le nombre le plus important d’Inuits était l’inuktitut, comptant 39 475 locuteurs. Elle était suivie par l’inuinnaqtun (1 310), l’inuvialuktun (595) et d’autres langues inuites (350).
La plupart des Inuits (72,8 %) vivaient dans l’Inuit Nunangat. L’Inuit Nunangat, qui signifie « patrie des Inuits », est constitué de quatre régions : la région d’Inuvialuit dans les Territoires du Nord‑Ouest, le territoire du Nunavut, le Nunavik dans le nord du Québec et le Nunatsiavut à Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Dans l’ensemble, 83,9 % des Inuits de l’Inuit Nunangat déclaraient pouvoir parler une langue inuite.
Les pourcentages d’Inuits pouvant converser dans une langue inuite différaient entre les quatre régions. La grande majorité des Inuits vivant au Nunavik (99,2 %) pouvaient soutenir une conversation en inuktitut. Au Nunavut, 89,1 % des Inuits pouvaient soutenir une conversation dans une langue inuite. Par contre, 21,4 % des Inuits du Nunatsiavut pouvaient parler une langue inuite. Dans la région d’Inuvialuit, 22,0 % des Inuits pouvaient parler une langue inuite, principalement l’inuvialuktun et l’inuinnaqtun.
À l’extérieur de l’Inuit Nunangat, 10,9 % des Inuits déclaraient parler une langue inuite suffisamment bien pour soutenir une conversation.
Tableau de données du graphique 1
Région | Pourcentage |
---|---|
Inuit Nunangat | 83,9 |
Nunatsiavut | 21,4 |
Nunavik | 99,2 |
Nunavut | 89,1 |
Inuvialuit | 22,0 |
À l'extérieur de l'Inuit Nunangat | 10,9 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
Les Inuits plus jeunes apprennent les langues inuites comme langues secondes
Chez les Inuits, un pourcentage plus élevé de personnes âgées déclaraient une langue autochtone comme langue maternelle comparativement aux générations plus jeunes. En 2016, 60,6 % des personnes inuites âgées de 65 ans et plus déclaraient une langue maternelle autochtone, comparativement à 55,8 % des enfants inuits âgés de 0 à 14 ans.
Dans tous les groupes d’âge, le pourcentage d’Inuits pouvant parler une langue autochtone était plus élevé que le pourcentage de personnes ayant une langue maternelle autochtone. Bien que 55,8 % des enfants inuits âgés de 0 à 14 ans avaient une langue maternelle autochtone, 65,2 % pouvaient converser dans une langue autochtone. Cela montre que de nombreux Inuits, particulièrement les plus jeunes, apprennent les langues autochtones comme langues secondes. En fait, le pourcentage d’enfants inuits âgés de 0 à 14 ans (65,2 %) dépassait le pourcentage de personnes inuites plus âgées pouvant parler une langue autochtone (61,3 %).
Groupe d'âge | Total de la population d'identité inuite | Pouvant soutenir une conversation dans une langue autochtone | Dont la langue maternelle est autochtone | ||
---|---|---|---|---|---|
nombre | nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | |
Total | 65 030 | 41 830 | 64,3 | 37 260 | 57,3 |
0 à 14 ans | 21 495 | 14 010 | 65,2 | 11 990 | 55,8 |
15 à 24 ans | 11 990 | 7 725 | 64,4 | 6 830 | 57,0 |
25 à 64 ans | 28 480 | 18 220 | 64,0 | 16 605 | 58,3 |
65 ans et plus | 3 060 | 1 875 | 61,3 | 1 855 | 60,6 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
Environ une personne des Premières Nations sur cinq peut converser dans une langue autochtone
En 2016, 207 755 Premières Nations déclaraient être en mesure de soutenir une conversation dans une langue autochtone, soit 21,3 % de la population des Premières Nations. Un pourcentage plus élevé de Premières Nations ayant le statut d’Indien inscrit pouvaient converser dans une langue autochtone (27,3 %), comparativement à la population des Premières Nations sans statut d’Indien inscrit (1,9 %).
En 2016, 44,2 % de la population des Premières Nations ayant le statut d’Indien inscrit vivait dans une réserve. Toutefois, 72,7 % des Premières Nations ayant le statut d’Indien inscrit et pouvant parler une langue autochtone vivaient dans une réserve. L’écrasante majorité des résidents des réserves sont des Premières Nations, et il est peut‑être plus facile d’apprendre une langue autochtone et de maintenir cette connaissance dans une région comptant une concentration élevée d’autres locuteurs. En 2016, un pourcentage plus élevé de Premières Nations ayant le statut d’Indien inscrit qui vivaient dans une réserve pouvaient parler une langue autochtone (44,9 %), comparativement à ceux vivant à l’extérieur des réserves (13,4 %).
Les langues autochtones parlées par le plus grand nombre de personnes des Premières Nations sont les langues cries, l’ojibwé, l’oji‑cri, le déné et le montagnais (innu).
Tableau de données du graphique 2
Pourcentage | |
---|---|
Ayant le statut d'Indien inscrit, vivant dans les réserves | 44,9 |
Ayant le statut d'Indien inscrit, vivant hors réserve | 13,4 |
N'ayant pas le statut d'Indien inscrit | 1,9 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
Un pourcentage plus élevé de personnes âgées des Premières Nations peuvent converser dans une langue autochtone
Les membres plus âgés des Premières Nations étaient plus susceptibles de pouvoir converser dans une langue autochtone que leurs homologues plus jeunes. Les personnes âgées de 65 ans et plus étaient celles qui étaient les plus susceptibles de parler une langue autochtone. Le pourcentage de Premières Nations pouvant parler une langue autochtone diminuait chez les groupes d’âge plus jeunes. En 2016, 35,6 % des personnes âgées des Premières Nations pouvaient parler une langue autochtone, comparativement à 24,5 % dans le groupe des 25 à 64 ans, à 16,5 % dans le groupe des 15 à 24 ans et à 15,8 % dans le groupe des 0 à 14 ans.
Toutefois, il est important de noter que la population des Premières Nations est jeune; en 2016, on comptait plus de quatre fois plus d’enfants des Premières Nations (285 825) que de personnes âgées (62 070). Par conséquent, il y avait plus de deux fois plus d’enfants des Premières Nations (45 135) que de personnes âgées (22 125) pouvant parler une langue autochtone.
Groupe d'âge | Total de la population d'identité des Premières Nations | Pouvant soutenir une conversation dans une langue autochtone | Dont la langue maternelle est autochtone | ||
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nombre | nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | |
Total | 977 230 | 207 755 | 21,3 | 164 060 | 16,8 |
0 à 14 ans | 285 825 | 45 135 | 15,8 | 30 540 | 10,7 |
15 à 24 ans | 170 700 | 28 155 | 16,5 | 20 880 | 12,2 |
25 à 64 ans | 458 635 | 112 340 | 24,5 | 91 990 | 20,1 |
65 ans et plus | 62 070 | 22 125 | 35,6 | 20 645 | 33,3 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
Une personne âgée des Premières Nations sur trois (33,3 %) déclarait avoir une langue maternelle autochtone en 2016. En comparaison, environ un enfant des Premières Nations sur dix âgé de 0 à 14 ans (10,7 %) avait une langue maternelle autochtone.
Dans tous les groupes d’âge, le pourcentage des Premières Nations pouvant parler une langue autochtone dépassait le pourcentage de ceux ayant une langue maternelle autochtone. Comme pour les Inuits, cela montre que de nombreuses Premières Nations apprennent des langues autochtones comme langues secondes. Cela était le cas particulièrement chez les jeunes Premières Nations.
Moins de 2 % des Métis parlent une langue autochtone
En 2016, 9 710 Métis, soit 1,7 % de la population de Métis, déclaraient pouvoir soutenir une conversation dans une langue autochtone. Plus de la moitié des Métis qui déclaraient parler une langue autochtone parlaient des langues cries (5 960), suivies du déné (1 555), du mitchif (1 030) et de l’ojibwé (685).
En 2016, 40,1 % des Métis qui déclaraient parler une langue autochtone vivaient en Saskatchewan, 31,7 % en Alberta et 9,6 % au Manitoba.
Les Métis âgés sont plus susceptibles de parler une langue autochtone
En 2016, un pourcentage plus élevé de Métis âgés déclaraient une langue maternelle autochtone et indiquaient pouvoir parler une langue autochtone, comparativement à leurs homologues plus jeunes. Contrairement aux Inuits et aux personnes des Premières Nations, les Métis âgés de 65 ans et plus étaient aussi plus nombreuses que les enfants métis âgés de 0 à 14 ans parmi les locuteurs d’une langue autochtone.
Groupe d'âge | Total de la population d'identité de Métis | Pouvant soutenir une conversation dans une langue autochtone | Dont la langue maternelle est autochtone | ||
---|---|---|---|---|---|
nombre | nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | |
Total | 587 545 | 9 710 | 1,7 | 6 700 | 1,1 |
0 à 14 ans | 130 990 | 1 255 | 1,0 | 680 | 0,5 |
15 à 24 ans | 94 105 | 780 | 0,8 | 490 | 0,5 |
25 à 64 ans | 311 340 | 5 640 | 1,8 | 3 780 | 1,2 |
65 ans et plus | 51 115 | 2 035 | 4,0 | 1 725 | 3,4 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
Sources des données, méthodes et définitions
Sources des données
Les données utilisées dans le cadre de cette analyse proviennent du Recensement de la population de 2016. Des informations additionnelles sur le recensement se trouvent dans le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98‑304‑X au catalogue.
Des renseignements précis sur la qualité et la comparabilité des données du recensement sur les peuples autochtones se trouvent dans le Guide de référence sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016, no 98‑500‑X2016009 au catalogue.
Méthodes
Les données du présent document indiquant des variations de pourcentages et de proportions entre le Recensement de la population de 2006 et le Recensement de la population de 2016 ont été rajustées pour tenir compte des réserves indiennes partiellement dénombrées en 2006 et 2016.
Lorsque l’on compare des données sur les peuples autochtones du Recensement de la population de 2016 aux données des cycles précédents, plusieurs facteurs doivent être pris en compte. Il s’agit notamment des différences dans la méthodologie, de la modification du libellé et de la présentation des questions, des changements d’ordre législatif, ainsi que des différences dans la liste des réserves indiennes partiellement dénombrées.
Outre ces facteurs, certaines personnes, pour diverses raisons, déclarent leur identité autochtone différemment d’une période de collecte à l’autre.
Arrondissement aléatoire et répartitions en pourcentage : Afin de protéger le caractère confidentiel des renseignements recueillis lors du Recensement de 2016, on applique une méthode aux données qui consiste à arrondir de façon aléatoire les valeurs présentées dans les cellules individuelles. Par conséquent, lorsque ces données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que le total et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des répartitions en pourcentage, qui sont calculées à partir de données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.
En raison de l’arrondissement aléatoire, les chiffres et les pourcentages peuvent varier légèrement d’un produit de recensement à un autre, comme les documents analytiques, les faits saillants en tableaux et les tableaux de données.
Définitions
Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet des variables utilisées dans le cadre du recensement, veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue.
Renseignements supplémentaires
Des analyses supplémentaires sur les peuples autochtones se trouvent dans l’article du Quotidien du 25 octobre 2017 et dans les articles du Recensement en bref intitulés Les différentes caractéristiques des familles des enfants autochtones de 0 à 4 ans, no 98‑200‑X2016020 au catalogue et Les conditions de logement des peuples autochtones au Canada, no 98‑200‑X2016021 au catalogue.
Des renseignements supplémentaires sur la population autochtone se trouvent dans les Faits saillants en tableaux, no 98‑402‑X2016009 au catalogue; dans les Tableaux de données, nos 98‑400‑X2016154 à 98‑400‑X2016180; dans le Profil du recensement, no 98‑316‑X2016001 au catalogue; dans la Série « Perspective géographique », no 98‑404‑X2016001 au catalogue.
Une infographie intitulée La population autochtone au Canada illustre la croissance démographique des populations des Premières Nations, des Métis et des Inuits, et traite des langues autochtones au Canada.
Pour obtenir des détails au sujet des concepts, des définitions et des variables utilisés dans le cadre du Recensement de la population de 2016, veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue.
En plus des taux de réponse et d’autres renseignements relatifs à la qualité des données, le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98‑304‑X au catalogue, présente un aperçu des diverses étapes liées au recensement, incluant la détermination du contenu, l’échantillonnage, la collecte, le traitement des données, l’évaluation de la qualité, les règles de confidentialité ainsi que la diffusion.
Remerciements
Ce rapport a été élaboré par Vivian O’Donnell et Thomas Anderson de la Division de la statistique sociale et autochtone de Statistique Canada, avec l’apport d’autres membres de cette division, et la collaboration du personnel du Secrétariat des domaines spécialisés du recensement, de la Division des opérations du recensement, et de la Direction des communications et de la diffusion.
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