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11. Estimations historiques des erreurs de couverture de la population

11.1 Estimations

11.2 Modifications apportées à la conception des études de couverture de la population

11.1 Estimations

La présente section renferme des estimations historiques des erreurs de couverture de la population. Le graphique 11.1 présente le taux estimé de sous-dénombrement de la population T chapeau indice S du Recensement de 1971 au Recensement de 2006, ainsi que le taux estimé de surdénombrement de la population T chapeau indice R et de sous-dénombrement net de la population T chapeau indice N, du Recensement de 1991 au Recensement de 2006. Le surdénombrement et le sous‑dénombrement net remontent à 1991 étant donné que le taux estimé de surdénombrement a été établi pour la première fois lors du Recensement de 1991, après une étude expérimentale portant sur le Recensement de 1986.

Les erreurs de couverture de la population constituent une préoccupation croissante sur le plan de la qualité des données; le sous-dénombrement a doublé depuis 1981 et le surdénombrement a doublé depuis 1996. Les modifications du sous-dénombrement net d'un recensement à l'autre reflètent les changements du sous-dénombrement et du surdénombrement, qui reflètent à leur tour les changements sur le plan de la situation démographique, de la situation des particuliers dans les ménages, de la méthodologie du recensement et des modifications apportées à la méthodologie relative aux études de couverture. Cette dernière question est abordée dans la section 11.2.

Tel qu'indiqué au graphique 11.1, les taux de sous-dénombrement et de surdénombrement de la population sont à la hausse. Le taux de sous-dénombrement a été établi pour la première fois lors du Recensement de 1971 (1,93 %) et il est demeuré relativement stable entre 1976 et 1981, soit 2,04 % et 2,01 % respectivement. Le taux de sous-dénombrement a grimpé à 3,21 % lors du Recensement de 1986, puis il a atteint 3,43 % lors du Recensement de 1991, mais il a été ramené à 3,18 % lors du Recensement de 1996. Le taux de sous-dénombrement a augmenté considérablement, atteignant 3,95 % en 2001, puis 4,26 % lors du Recensement de 2006. Le taux de surdénombrement est passé de 0,74 % lors du Recensement de 1996, à 0,96 % lors du Recensement de 2001. L'augmentation entre 1991 et 1996 est attribuable à un changement de la méthodologie relative aux études de couverture. L'augmentation du taux de surdénombrement, qui est passé de 0,96 % en 2001, à 1,59 % en 2006, constitue la principale augmentation enregistrée. Entre 2001 et 2006, les hausses les plus importantes visent la province de Terre‑Neuve-et-Labrador et les Territoires du Nord-Ouest (1,00 % et 0,98 % respectivement). Des hausses très importantes pour le Territoire du Yukon et le Nunavut, soit 0,76 % et 0,85 % respectivement, sont également notées.

Bien que le sous-dénombrement net ait diminué légèrement entre 2001 et 2006, le sous-dénombrement et le surdénombrement ont augmenté. Les erreurs de couverture sont attribuables aux erreurs commises par les répondants, notamment lorsque les règles quant aux personnes devant être inscrites sont appliquées de façon inappropriée, ainsi qu'aux erreurs commises par le personnel du recensement, notamment lorsque de nouveaux logements construits récemment sont exclus par erreur. Comme pour bon nombre d'enquêtes, le taux de participation peu élevé des répondants au recensement pose un problème, comme en fait foi l'augmentation du taux de non-réponse et l'augmentation du sous-dénombrement.

Il convient de signaler également que la méthodologie utilisée lors du Recensement de 2006 comportait un certain nombre de modifications, d'où la possibilité de changements sur le plan du sous-dénombrement et du surdénombrement. Même si toutes les activités de recensement sont assujetties à des normes de qualité élevées, ces modifications peuvent avoir eu des impacts sur le plan des erreurs de couverture de la population. Le Recensement de 2006 est passé d'un processus manuel décentralisé à un processus automatisé centralisé :

  • C'est la Société canadienne des postes qui distribue les questionnaires dans la majorité des régions urbaines.
  • Le Registre des adresses, mis à jour dans le cadre des opérations de listage, fait état des adresses postales.
  • Le suivi est maintenant centralisé.

Par ailleurs, il a été difficile de recruter suffisamment d'employés dans certaines régions :

Si on examine le sous-dénombrement depuis le Recensement de 1981, l'augmentation du sous‑dénombrement constatée lors du Recensement de 1986 a donné lieu à la création du Registre des adresses (RA) lors du Recensement de 1991. Le RA constituait une liste distincte des logements urbains qui auraient dû être dénombrés. Lors du Recensement de 1996, l'intervention d'un agent recenseur (AR) pour remplacer l'autodénombrement dans certains centres-villes des grandes villes a permis de réduire le taux de sous-dénombrement. Par ailleurs, le fait de devancer le Jour du recensement, du début du mois de juin au milieu du mois de mai, a amélioré le contrôle du sous-dénombrement étant donné que les personnes étaient plus susceptibles d'être à la maison et moins susceptibles d'être sur le point de déménager.

Le tableau 11.1 et le tableau 11.2 présentent l'estimation du sous-dénombrement. Il convient de signaler que l'année 1971 n'est pas incluse dans le tableau 11.2 étant donné que des estimations pour des groupes d'âge différents ont été établies pour les personnes âgées de plus de 24 ans.

Ces tableaux démontrent ce qui suit :

Le sous-dénombrement est généralement plus élevé en Colombie-Britannique. La Colombie-Britannique est la province qui affichait le taux de sous-dénombrement le plus élevé lors de chaque recensement, entre 1971 et 2001, sauf pour ce qui est de 1991 et 2006. L'Ontario est la province qui affichait le taux le plus élevé en 1991, soit 4,23 % et en 2006 à 5,18 %. Le Québec, les provinces de l'Atlantique et des Prairies ont tendance à afficher un taux de sous‑dénombrement inférieur au taux national

Le sous-dénombrement est plus élevé dans le cas des jeunes adultes et plus élevé chez les hommes. On constate deux tendances démographiques constantes. Premièrement, le taux de sous-dénombrement des hommes est supérieur au taux de sous-dénombrement des femmes. Deuxièmement, le taux de sous-dénombrement est plus élevé dans le cas des jeunes adultes et ce, peu importe leur sexe. Comme l'indique le graphique 11.2, le taux de sous-dénombrement des hommes est supérieur au taux de sous-dénombrement des femmes pour chaque recensement depuis 1971 (augmentant de 2,27 % à 5,51 % dans le cas des hommes et de 1,59 % à 3,04 % dans le cas des femmes). Le graphique 11.2 présente également que le taux de sous-dénombrement des jeunes hommes âgés de 20 à 24 ans est supérieur au taux de sous‑dénombrement pour l'ensemble des hommes. C'est le cas également pour les femmes, mais le taux pour les jeunes femmes est inférieur au taux pour les jeunes hommes. Le taux de sous-dénombrement a atteint un sommet en 2006 dans le cas des jeunes hommes et des jeunes femmes, soit 12,21 % des hommes âgés de 20 à 24 ans et 8,71 % des femmes âgées de 20 à 24 ans. Le taux de sous-dénombrement plus élevé dans le cas des jeunes adultes est attribuable en partie à des modalités de vie moins stables chez les jeunes adultes. En effet, les jeunes adultes sont plus susceptibles que les adultes plus âgés ou les enfants de changer leurs conditions de logement étant donné qu'ils quittent la maison pour fréquenter un établissement d'enseignement postsecondaire ou emménagent avec des amis ou des conjoints.

Les tableaux 11.3 et 11.4 présentent l'estimation du taux de surdénombrement.

 

Ces tableaux démontrent ce qui suit :

Le surdénombrement est constamment plus élevé en Colombie-Britannique que dans les autres provinces. La Colombie-Britannique est la province où le taux de surdénombrement de la population est le plus élevé, et ce, pour les trois recensements précédents.

Le surdénombrement est plus fréquent dans le cas des enfants d'âge scolaire et des jeunes adultes. On observe un taux de surdénombrement plus élevé dans le cas des enfants âgés de 5 à 17 ans et des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans. Dans le cas des enfants d'âge scolaire, cette situation est attribuable en grande partie au fait que les enfants dont les parents ne vivent pas ensemble sont fréquemment dénombrés par chaque parent. Le surdénombrement dans le cas des jeunes adultes est vraisemblablement attribuable aux modalités de vie moins stables qui peuvent également donner lieu à un sous-dénombrement.

Il convient de signaler que, d'après le tableau 11.4, le groupe d'âge des 15 à 17 ans incluait des données pour les personnes âgées de 15 à 19 ans lors du Recensement de 1996 et du Recensement de 2001. Les estimations pour 2006 montrent que les personnes âgées de 18 et 19 ans se comportent plus comme de jeunes adultes que comme des enfants pour ce qui est des tendances en matière de sous-dénombrement et de surdénombrement.

Les différences, au niveau national et provincial, de l'estimation du surdénombrement total en 2001 et en 2006 sont toutes statistiquement significatives au niveau de 95 %, sauf pour la Saskatchewan. Si on compare les estimations provinciales et territoriales établies en 2006 quant au surdénombrement, on constate quelques différences sur le plan de la méthodologie. Rappelons que pour la Saskatchewan, le surdénombrement était élevé en 2001 en raison de l'impact important d'une observation de la Contre-vérification des dossiers (CVD) ayant un poids plus élevé. Il faut aussi remarquer que pour le Nunavut, en 2001, seulement l'Étude par appariement automatisé (EAA) et l'Étude sur les logements collectifs ont contribué au surdénombrement. Donc il était attendu de remarquer une hausse du nombre de personnes surdénombrées au Nunavut. De plus, l'EAA couvrait quatre régions distinctes en 2001 : l'est (Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau‑Brunswick), le Québec, l'Ontario et l'ouest et le nord (le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta, la Colombie-Britannique, le Territoire du Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut). Donc il n'y avait pas de surdénombrement mesuré entre le Nunavut (ou tout autre territoire) et les provinces de l'est, le Québec ou l'Ontario. Cela pourrait également expliquer les augmentations très importantes à Terre-Neuve-et-Labrador, dans les Territoires du Nord-Ouest et dans le Territoire du Yukon.

11.2 Modifications apportées à la conception des études de couverture de la population

En raison des différences apportées sur le plan de la conception des études de couverture au fil des ans, les taux indiqués au tableau 11.1, au tableau 11.2, au tableau 11.3 et au tableau 11.4 ne sont pas strictement comparables. Vous trouverez ci-après une liste des modifications apportées à la méthodologie depuis 1976. Il convient de signaler que les aspects fondamentaux de la Contre-vérification des dossiers (CVD) permettant d'évaluer le taux de sous-dénombrement n'ont pas beaucoup changé depuis le Recensement de 1966. On prélève un échantillon à partir d'une base représentant la population visée indépendamment du recensement. On vérifie ensuite les dossiers du recensement (Contre-vérification des dossiers) pour déterminer si les personnes visées par l'échantillon ont effectivement été dénombrées. On a apporté plus de modifications sur le plan de l'évaluation du surdénombrement. De nombreuses études ont été réalisées en 1991, 1996 et 2001. En 1996, la portée de la CVD a été élargie de façon à inclure le surdénombrement. En 2006, on a réalisé une nouvelle étude pour mesurer tous les cas de surdénombrement en fonction de couplages probabilistes et exacts en utilisant le nom, l'âge et le sexe.

2006 :

La CVD et l'Étude sur le surdénombrement du recensement (ESR) ont fait un usage optimal de la zone du nom ajoutée à la base de données des réponses du Recensement de 2006 (BDR) lors des opérations d'appariement et de recherche. Par ailleurs :

  • L'évaluation du surdénombrement se limitait à l'ESR. La méthodologie de la CVD a été modifiée par la suite de façon à ce que les cas ne fassent pas tous l'objet d'une collecte sur le terrain. Depuis 2006, la CVD comporte une étape de traitement antérieure à la collecte et permettant de déterminer si des activités de collecte sont nécessaires ou non. On effectue une recherche dans la version de la CVD de la base des données des réponses du Recensement de 2006 (CVD BDR) dans le cas des personnes échantillonnées à l'aide de l'information des bases de sondage et des diverses sources de mise à jour comme les données fiscales. Si la recherche permet de retrouver la personne dans la CVD BDR, aucune mesure de collecte n'est nécessaire. La seule exception visait un échantillon de personnes qui avaient été trouvées, afin de recueillir les données requises aux fins du rajustement pour la non-réponse.
  • Les trois études de couverture menées en 2001 pour mesurer le surdénombrement ont été remplacées par l'ESR en 2006. Cette étude faisait appel à une méthodologie différente des études antérieures sur le surdénombrement, c'est‑à‑dire essentiellement à une technique de couplage du nom pour déterminer le surdénombrement.

Tout comme en 1996 et en 2001, la CVD de 2006 n'a pas permis d'établir une estimation du nombre de personnes omises dans le cas des réserves indiennes et des établissements indiens partiellement dénombrées. Pour plus de renseignements à ce sujet, voir la section 12.2.

2001 :

  • La composante institutionnelle de l'Étude sur les logements collectifs (ELC) a été abandonnée et l'estimation du surdénombrement visant cette population a été établie grâce à la CVD;
  • L'Étude sur la classification des logements a remplacé la Vérification des logements inoccupés (VLI), effectuée lors des recensements précédents pour réexaminer les logements classés comme des logements inoccupés par l'agent recenseur. L'ECL est un prolongement de la VLI permettant d'établir une estimation du nombre de personnes vivant dans des logements non répondants.

1996 :

  • La CVD de 1996 n'a pas permis d'établir une estimation du nombre de personnes omises dans le cas des réserves indiennes partiellement dénombrées;
  • L'Étude sur les résidents temporaires a été annulée en raison de préoccupations à propos de la qualité des données et parce qu'on a reconnu que la CVD permettrait de mesurer ce type de sous-dénombrement de façon appropriée;
  • D'une part, on a procédé à une évaluation du surdénombrement plus exhaustive qu'en 1991, grâce à l'intégration de l'étude sur les logements privés à la CVD, de façon à ce que chaque personne choisie dans l'échantillon puisse être identifiée comme une personne dénombrée plus d'une fois. Cette approche a donné lieu à une augmentation des adresses à traiter où il pourrait y avoir eu surdénombrement. D'autre part, la portée de l'Étude par appariement automatisé (EAA) a été considérablement élargie par rapport à 1991, de façon à permettre de déterminer le surdénombrement non seulement dans le cas d'un secteur de dénombrement (SD) mais aussi dans une grande région (Atlantique, Québec, Ontario, reste du Canada).

1991 :

  • Les résidents non permanents ont été inclus dans la population cible pour la première fois.
  • Après les études expérimentales de 1986, l'évaluation du taux de surdénombrement de la population a débuté en 1991. Les résultats de trois études ont été combinés pour former une estimation exhaustive, soit : l'Étude sur les logements privés (ELP), l'Étude sur les logements collectifs (ELC) et l'Étude par appariement automatisé (EAA).

1986 : Les taux indiqués au tableau 11.1 pour le Recensement de 1986 diffèrent des résultats publiés dans le Guide à l'intention des utilisateurs sur la qualité des données du recensement de 1986 : Couverture, qui incluait des révisions effectuées après la publication de 1986, dans les cas où les réserves partiellement dénombrées ont été incluses dans les personnes omises. Lors de la publication initiale de 1986, elles étaient incluses à titre de personnes « dénombrées » étant donné que les données provinciales incluaient une estimation des personnes omises dans le cas des réserves indiennes.

1976 : Les données du recensement n'incluaient pas une estimation de la Vérification des logements inoccupés (VLI) dans le cas des personnes omises dans les logements classés par erreur comme étant des logements inoccupés. Le taux de sous-dénombrement de la population aurait été de 1,78 % en 1976 si on avait inclus les résultats de la VLI de 1976. Il n'y a pas eu de VLI lors du Recensement de 1971.

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