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Les ménages canadiens en 2011 : genre et croissance

Introduction

Le Recensement de la population de 2011 a dénombré 13 320 615 ménages privésNote de bas de page 1 au Canada, en hausse de 1 757 635 ménages par rapport à une décennie plus tôt.

Pendant cette période de 10 ans, certains genres de ménages ont affiché une croissance plus rapide que d'autres, ce qui a entraîné une variation de leur prévalence relative. À travers le pays, d'importantes différences ont été observées en ce qui concerne le genre et la croissance des ménages.

L'écart s'élargit entre les ménages comptant un couple sans enfants et ceux comptant un couple avec enfants

En 2001, le pourcentage de ménages comptant un couple avec enfants (30,5 %) dépassait celui des ménages comptant un couple sans enfants (28,0 %)Note de bas de page 2. Pour la première fois en 2006, il y avait plus de ménages comprenant un couple sans enfants (29,0 %) que de ménages comprenant un couple avec enfants (28,5 %). Cet écart s'est accru en 2011, alors que 29,5 % des ménages comptaient un couple sans enfants et 26,5 % des ménages en comptaient un avec enfants (figure 1).

Contrairement aux changements observés dans les ménages comptant un couple, que ce soit avec ou sans enfants, la proportion de familles monoparentales est demeurée stable au cours de la dernière décennie, à un peu plus de 10 %.

Au Canada, les ménages comptant un couple avec enfants représentaient la plus forte proportion des ménages au Nunavut (40,1 %), dans les Territoires du Nord-Ouest (31,7 %) et en Alberta (29,3 %), où les populations sont généralement plus jeunes et présentent des taux de fécondité plus élevés que la moyenne nationale. En comparaison, les plus faibles proportions de ménages composés d'un couple avec enfants ont été observées au Québec (23,9 %), au Nouveau-Brunswick (23,8 %) et en Nouvelle-Écosse (22,7 %), toutes des provinces qui sont caractérisées par des populations plus âgées, ainsi qu'au Yukon (23,1 %).

Pour la première fois, plus de ménages composés d'une seule personne ont été dénombrés que de ménages comptant un couple avec enfants

Pour la première fois en 2011, un plus grand nombre de ménages ne comptant qu'une seule personne (3 673 305) que de ménages comptant un couple avec enfants (3 524 915) ont été dénombrés. Entre 2001 et 2011, la proportion de ménages d'une personne a augmenté, passant de 25,7 % à 27,6 % de tous les ménages, poursuivant la tendance à la hausse des dernières décennies.

Plusieurs pays présentaient des proportions plus élevées de ménages d'une personne que le Canada. Environ 4 ménages sur 10 en Finlande (41,0 % en 2010)Note de bas de page 3, en Norvège (39,7 % en 2011)Note de bas de page 4 et aux Pays‑Bas (36,9 % in 2011)Note de bas de page 5 n'étaient composés que d'une seule personne. Les proportions aux États‑Unis (26,7 % en 2010)Note de bas de page 6 et au Royaume-Uni (29,4 % en 2011)Note de bas de page 7 étaient semblables à celle observée au Canada.

À l'échelle régionale, plus de 3 ménages sur 10 au Québec (32,2 %) et au Yukon (30,7 %) étaient des ménages d'une personne. Au Québec, les proportions étaient plus élevées que la moyenne provinciale dans certaines régions métropolitaines de recensementNote de bas de page 8 : Trois-Rivières (36,7 %), Sherbrooke (35,7 %), Québec (34,6 %) et Montréal (32,6 %). La proportion que représentent les ménages d'une personne dans la région métropolitaine de recensement de Victoria en Colombie-Britannique était également élevée (33,5 %), sa municipalité centraleNote de bas de page 9 affichant la plus forte proportion de ménages d'une personne parmi les municipalités de 5 000 habitants ou plus au Canada (49,0 %). Plusieurs de ces régions présentaient également des populations plus âgées qu'ailleurs au Canada.

Dans les agglomérations de recensement du Canada, les proportions les plus élevées de ménages d'une personne ont été observées au Québec; par exemple, à Shawinigan (38,3 %), Joliette et Saint-Hyacinthe (36,5 % chacune). Ce type de ménage était également courant à Hawkesbury, en Ontario (36,2 %)Note de bas de page 10 et à Elliot Lake, en Ontario (36,0 %).

Légère hausse du nombre de ménages multifamiliaux et d'autres ménages

La proportion de ménages multifamiliauxNote de bas de page 11 a légèrement augmenté au cours de la dernière décennie, passant de 1,8 % en 2001 à 2,0 % en 2011. Le Nunavut présentait la plus forte proportion de ménages multifamiliaux (10,6 %) au pays. Ce phénomène pourrait être attribuable aux pénuries de logementsNote de bas de page 12, au coût élevé de la vie, aux préférences culturelles ou encore à une combinaison de ces facteurs.

Les ménages multifamiliaux étaient également fréquents dans les municipalités des environs de la ville de Toronto, notamment à Brampton (10,5 %), Markham (8,1 %), Vaughan (5,5 %), Richmond Hill (5,4 %), Richmond (5,1 %), Mississauga (5,0 %) et Ajax (4,8 %). De plus, en Colombie-Britannique, les municipalités de Surrey (7,6 %) et d'Abbotsford (6,1 %) présentaient des proportions de ménages multifamiliaux parmi les plus élevées au pays. La prévalence plus élevée de ces ménages peut être attribuable aux proportions plus importantes d'immigrants qui se sont établis dans ces régionsNote de bas de page 13.

La proportion de ménages dans la catégorie « autres » a augmenté entre 2001 et 2011, passant de 3,7 % à 4,1 %. Ces ménages se composent de deux personnes ou plus qui vivent dans le même logement privé, mais qui ne constituent pas une famille de recensement. Par exemple, il peut s'agir de colocataires ou d'autres personnes apparentées comme des frères et sœurs, des cousins, des tantes ou des oncles. En 2011, ces « autres » ménages étaient particulièrement fréquents dans les municipalités de Banff, en Alberta (17,3 %) et de Whistler, en Colombie-Britannique (15,0 %). Ce phénomène pourrait s'expliquer par la proportion relativement élevée de jeunes adultes dans ces régions qui travaillent dans l'industrie du tourisme.

Décroissance des ménages comptant des couples avec enfants

Entre 2006 et 2011, le nombre de ménages privés a crû de 7,1 %, tandis que la population des ménages privés a augmenté de 5,7 % (figure 2). Le document Cinquante ans de familles au Canada : 1961 à 2011, no 98-312-X2011003 au catalogue, dans la série Recensement en bref, présente de l'information supplémentaire quant aux tendances historiques liées à la croissance des ménages privés et de la population des ménages privés.

Entre 2006 et 2011, certains genres de ménages ont crû plus vite que d'autres. Les deux genres de ménage qui ont connu la plus forte croissance sont les « autres » ménages et les ménages multifamiliaux. Le nombre « d'autres » ménages a progressé de 18,4 %, tandis que le nombre de ménages multifamiliaux a crû de 16,4 %. Ces deux genres de ménage représentaient toutefois une faible part du total des ménages.

En comparaison, le nombre de ménages d'une personne a augmenté de 10,4 % entre 2006 et 2011. Les ménages monoparentaux ont progressé de 7,8 %, soit un taux de croissance identique à celui observé durant la période intercensitaire précédente de 2001 à 2006. Les ménages composés d'un couple sans enfants ont pour leur part crû de 9,3 %.

Le seul genre de ménage ayant connu une baisse pendant la période de cinq ans précédant le Recensement de 2011 était les ménages comptant un couple avec enfants (-0,5 %). Cette baisse s'explique en partie par l'avancée en âge de la génération du baby-boom, dont la plupart des enfants ont déjà atteint l'âge adulte et ont donc quitté le domicile parental.

En dépit de la décroissance des ménages composés d'un couple avec enfants, des différences d'une province et d'un territoire à l'autre ont été observées. Les provinces de l'Atlantique, caractérisées par une population plus âgée, présentaient les plus fortes baisses du nombre de ménages comptant un couple avec enfants, en particulier Terre-Neuve‑et-Labrador (-10,0 %) et la Nouvelle-Écosse (-8,1 %). Seules les provinces relativement plus jeunes de l'Alberta (+6,4 %), de la Saskatchewan (+2,1 %) et du Manitoba (+0,8 %), ainsi que le Nunavut (+5,3 %), ont enregistré une hausse de ce genre de ménage.

Au niveau infraprovincial, environ quatre divisions de recensementNote de bas de page 14 sur cinq ont enregistré une baisse du nombre de ménages comptant un couple avec enfants entre 2006 et 2011 (voir la carte). Dans les divisions de recensement ayant affiché une croissance du nombre de couples avec enfants, cette croissance était généralement modeste, à quelques exceptions près. La division de recensement de La Jacques Cartier, au Québec, affichait la plus forte croissance, à 28,5 %. Cette division de recensement a également enregistré la deuxième croissance démographique en importance entre 2006 et 2011. Elle présentait également un pourcentage élevé de jeunes enfants âgés de 4 ans et moins en 2011.

La division de recensement ayant affiché la deuxième croissance en importance du nombre de couples avec enfants depuis 2006 (+15,7 %) était la division numéro 16 de l'Alberta qui comprend l'agglomération de recensement de Wood Buffalo. Durant la même période, cette division de recensement a également connu la plus forte croissance démographique au pays.

Pour plus de renseignements selon divers niveaux de géographie, voir les Faits saillants en tableaux Ménages privés selon le genre de ménage, no 98‑312-X2011002 au catalogue.

Planification au niveau local : Les ménages comptant un couple avec enfants

Les données sur la population et la structure par âge du Recensement de 2011 montrent que certaines régions présentent des populations plus jeunes et croissent plus rapidement que d'autres. Par conséquent, certains genres de ménages, en particulier les couples avec enfants, sont plus fréquents dans ces régions.

La connaissance des genres de ménages à l'échelle locale peut aider les décideurs publics à planifier l'emplacement et la taille des infrastructures, telles que les écoles, les services publics, les hôpitaux, les logements et les transports, ainsi que la répartition et la nature des ressources à offrir à la population.

Plus de 3 ménages sur 10 étaient composés de couples avec enfants dans les régions métropolitaines de recensement d'Oshawa (33,0 %), de Barrie (32,3 %), de Toronto (31,6 %) et de Kitchener - Cambridge - Waterloo (30,7 %) en Ontario, ainsi que de Calgary, en Alberta (30,6 %). Certaines régions métropolitaines de recensement au Québec et en Colombie-Britannique présentaient de faibles proportions : Québec et Kelowna (22,2 % chacune), Sherbrooke (21,0 %), Victoria (19,5 %) et Trois‑Rivières (19,4 %).

Pour obtenir une copie de toutes les cartes thématiques accompagnant ce document, on peut suivre le lien suivant :

Quatre des 5 agglomérations de recensement présentant les plus fortes proportions de ménages comptant un couple avec enfants ont été observées en Alberta : Okotoks (42,5 %), Cold Lake (36,2 %), Sylvan Lake (34,5 %) et Wood Buffalo (33,9 %). La proportion à Petawawa, en Ontario, était également élevée, à 34,6 %.

Parmi les municipalités ayant une population de 5 000 personnes ou plus en 2011, Stanley, au Manitoba (64,9 %), Mackenzie County, en Alberta (53,6 %) et Hanover, au Manitoba (52,4 %) présentaient des proportions de ménages composés d'un couple avec enfants supérieures à 50%. En revanche, 1 ménage sur 10 (9,8 %) était composé d'un couple avec enfants dans la municipalité centrale de Victoria, en Colombie-Britannique. Des proportions semblables ont été observées à Qualicum Beach, en Colombie‑Britannique (10,9 %) et à Elliot Lake, en Ontario (11,5 %), où les populations figurent parmi les plus âgées au pays.

Note aux lecteurs

Arrondissement aléatoire et répartitions en pourcentage : Afin de protéger le caractère confidentiel des renseignements recueillis lors du Recensement de 2011 tout en maintenant la qualité des résultats, on applique une méthode aux données qui consiste à arrondir de façon aléatoire les valeurs présentées dans les cellules individuelles. Par conséquent, lorsque ces données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que le total et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des répartitions en pourcentage, qui sont calculées à partir de données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.

En raison de l'arrondissement aléatoire, les chiffres et les pourcentages peuvent varier légèrement d'un produit de recensement à un autre, comme le document analytique, les faits saillants en tableaux et les tableaux thématiques.

Renseignements supplémentaires

Pour des données à l'échelon local, reportez-vous au Profil du recensement, no 98-312-X au catalogue et aux Faits saillants en tableaux, no 98-312-X2011002 au catalogue, ainsi qu'au nouveau produit du recensement Série « Perspective géographique », no 98‑310-X2011004 au catalogue.

Remerciements

Le présent rapport a été rédigé par Anne Milan et Nora Bohnert, de la Division de la démographie de Statistique Canada, avec la collaboration des membres du personnel du Secrétariat des domaines spécialisés du recensement, de la Division de la géographie, de la Division des opérations du recensement, de la Division de la diffusion et de la Division des communications de Statistique Canada.

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