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Recensement de 2006 : Peuples autochtones du Canada en 2006 : Inuits, Métis et Premières nations, Recensement de 2006 : Les Inuits

Malgré une amélioration des conditions de surpeuplement, trois Inuits sur 10 vivent dans des logements surpeuplés

Les Inuits connaissent les conditions de surpeuplement parmi les pires au pays. En 2006, environ 15 600 personnes, soit 31 % de l'ensemble des Inuits, habitaient des logements surpeuplés. Mais il s'agit là d'une amélioration par rapport à 1996, année où 36 % des Inuits vivaient dans de telles conditions. À titre de comparaison, le surpeuplement touchait 3 % des non-Autochtones au Canada en 2006. (Le surpeuplement se rapporte aux logements comptant plus d'une personne par pièce.)

Toutefois, une grande partie des Inuits vivent dans des logements encore plus surpeuplés. En 2006, 12 % des Inuits habitaient des logements comptant 1,5 personne ou plus par pièce, comparativement à 1 % pour la population non autochtone.

Le surpeuplement est plus fréquent dans l'Inuit Nunaat, où un peu plus de 15 000 Inuits (38 % du total) habitaient un logement surpeuplé en 2006. Là aussi, la situation s'est améliorée par rapport à 1996 (43 % du total). En 2006, environ 5 % des non-Autochtones de l'Inuit Nunaat vivaient dans des logements surpeuplés, soit à peu près le pourcentage observé une décennie plus tôt.

En 2006, 7 000 enfants inuits de 14 ans et moins au Canada, soit 40 % du total, vivaient dans un logement surpeuplé. C'est là plus de six fois le taux de 6 % observé chez les enfants non autochtones.

Les professionnels de la santé affirment que les conditions de logement inadéquates peuvent être associées à une foule de problèmes de santé. Par exemple, les conditions de vie dans des logements surpeuplés peuvent contribuer à la transmission de maladies infectieuses comme la tuberculose1 et l'hépatite A. Ces conditions peuvent aussi favoriser le risque de blessures, les problèmes de santé mentale ainsi que la tension et la violence familiales2.

Les enfants inuits affichent les taux d'hospitalisation les plus élevés au monde pour les infections graves des voies respiratoires inférieures. Les recherches démontrent que le surpeuplement, conjugué à une mauvaise aération des logements des Inuits, contribue à expliquer ces taux3.

Bon nombre d'Inuits de toutes les régions vivent dans des conditions de surpeuplement

Dans les quatre régions de l'Inuit Nunaat, le taux de surpeuplement chez les Inuits est nettement supérieur à celui observé chez les non-Autochtones de cette région, ce dernier s'établissant à 5 % environ. Au Nunavik, près de 4 700 Inuits, soit 49 % du total, vivent dans des logements surpeuplés. Il en va de même pour 39 % des Inuits au Nunavut, 19 %, dans la région inuvialuite, et 13 %, au Nunatsiavut.

Les données du recensement révèlent que le surpeuplement a diminué au cours de la dernière décennie. Seule exception à cet égard, le Nunavik, où la proportion d'Inuits qui habitent des logements surpeuplés a légèrement augmenté, passant de 47 % en 1996 à 49 % en 2006.

La plus forte baisse s'est produite dans la région du Nunatsiavut, le taux de surpeuplement étant passé de 37 % en 1996 à 13 % en 2006. Il est probable que cette diminution soit partiellement attribuable au financement par le gouvernement provincial de la construction de nouvelles habitations4. Au Nunavut, le taux de surpeuplement est passé de 43 % à 39 %, et dans la région inuvialuite, de 31 % à 19 %.

Tableau 9 Pourcentage des populations inuite et non autochtone vivant dans des logements surpeuplés, Canada et régions, 1996 et 2006

Une proportion grandissante d'Inuits vivent dans des logements nécessitant des réparations majeures

Le surpeuplement, conjugué à des conditions météorologiques très dures, peut entraîner une détérioration importante des logements dans l'Inuit Nunaat. En 2006, quelque 14 000 Inuits au Canada, soit 28 % de l'ensemble de cette population, vivaient dans des logements qui nécessitaient des réparations majeures, comparativement à 7 % de la population non autochtone du pays. (Les besoins en réparations majeures étaient laissés au jugement des répondants.)

Dans l'Inuit Nunaat, 14 % des non-Autochtones habitent des logements requérant des réparations majeures, comparativement à 31 % des Inuits, un pourcentage qui a augmenté par rapport à 1996 (19 %).

Ce sont les Inuits du Nunavik qui sont les plus susceptibles de vivre dans des logements nécessitant des réparations majeures. En 2006, 4 400 Inuits vivaient dans de telles habitations, soit 46 % du total, comparativement à 34 % des Inuits au Nunatsiavut, 28 %, dans la région inuvialuite et 26 %, au Nunavut.

Ces proportions sont supérieures à celles observées en 1996 dans trois des quatre régions inuites. En 1996, 8 % des Inuits du Nunavik habitaient des logements nécessitant des réparations majeures, tout comme 23 % des Inuits de la région inuvialuite et 21 % des Inuits du Nunavut. Cependant, au Nunatsiavut, cette proportion a diminué par rapport à 1996 (41 %).

Tableau 10 Pourcentage des populations inuite et non autochtone vivant dans des logements nécessitant des réparations majeures, Canada et régions, 2006

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