Recensement en bref
La scolarité est‑elle payante? Une comparaison des gains selon le niveau de scolarité au Canada et dans ses provinces et ses territoires


Date de diffusion : le 29 novembre 2017

Faits saillants

  • Les hommes détenant un certificat d’apprenti dans un métier spécialisé touchaient des gains élevés. Leurs gains médians s’étant établis à 72 955 $ en 2015, ils gagnaient 7 % de plus que les hommes titulaires d’un diplôme d’études collégiales, 31 % de plus que les hommes ayant un diplôme d’études secondaires, et 11 % de moins que les bacheliers.
  • Les femmes diplômées au niveau du baccalauréat gagnaient considérablement plus que les femmes détenant un diplôme d’études collégiales ou secondaires ou un certificat d’apprenti. En 2015, les gains médians des bachelières se situaient à 68 342 $, ce qui représentait des gains supérieurs d’environ 40 % à ceux des femmes détenant un diplôme d’études collégiales, d’environ 60 % à ceux des femmes ayant un diplôme d’études secondaires, et d’environ 80 % à ceux des femmes titulaires d’un certificat d’apprenti.
  • De 2005 à 2015, les gains des hommes détenant un certificat d’apprenti ont crû plus rapidement que ceux des hommes ayant d’autres niveaux de scolarité. De leur côté, les femmes diplômées au niveau du baccalauréat ont vu leurs gains croître plus rapidement que les femmes ayant d’autres niveaux de scolarité.
  • Parmi l’ensemble des provinces, les hommes et les femmes qui vivaient en Alberta touchaient les gains les plus élevés à tous les niveaux de scolarité.
  • Les femmes titulaires d’un diplôme d’études secondaires au Nunavut gagnaient davantage que les femmes ayant un diplôme au niveau du baccalauréat dans l’ensemble des provinces, ainsi qu’au Yukon.

Introduction

Les Canadiens et les Canadiennes entreprennent des études postsecondaires pour de nombreuses raisons, y compris pour améliorer leur qualité de vie ou poursuivre leur passion. Bon nombre d’entre eux le font aussi parce qu’ils veulent veiller à leur sécurité financière après leurs études. Le présent rapport vise à étudier l’incidence des titres d’études postsecondaires sur les gains des hommes et des femmes en âge de travailler sur le marché du travail. Le niveau de scolarité, le domaine d’études et l’emplacement du travail choisis sont tous des facteurs qui ont une incidence sur les gains des Canadiens et des Canadiennes. Des tendances à plus grande échelle sur la scène économique canadienne influent aussi sur la rémunération des travailleurs possédant différents titres scolaires pour leur travail. Le présent article du recensement porte sur les gains des Canadiens et des Canadiennes âgés de 25 à 64 ansNote 1Note 2 ayant différents niveaux de scolarité et vivant dans différentes régions du pays dans le but de mettre en lumière les résultats du système d’éducation canadien et de renseigner la population canadienne sur les options qui s’offrent à elle en matière d’éducation.

Les hommes détenant un certificat d’apprenti touchaient des gains élevés

Au cours des dernières années, en réponse à une demande accrue de travailleurs dans les métiers spécialisés dans certaines industries et dans certaines régions, le gouvernement fédéral a adopté des mesures visant à accroître le taux de participation à la formation d’apprentiNote 3. Les jeunes hommes ont tiré profit des possibilités d’emploi et des mesures incitatives en intégrant ce secteur. Le pourcentage de jeunes hommes ayant pour niveau de scolarité le plus élevé un certificat d’apprenti dans les métiers spécialisés a ainsi crû considérablement, passant de 4,9 % en 2006 à 7,8 % en 2016. Le pourcentage de jeunes femmes ayant un certificat d’apprenti est demeuré faible au cours de cette période.

En 2015, les hommes détenant un certificat d’apprenti touchaient des gains particulièrement élevés (graphique 1a). Cela s’explique par la forte demande d’apprentis sur le marché du travail dans l’ensemble. Leurs gains médians s’étant établis à 72 955 $, ils gagnaient 7 %Note 4 de plus que les hommes titulaires d’un diplôme d’études collégiales, 31 % de plus que les hommes dont le plus haut niveau de scolarité était un diplôme d’études secondaires, et 11 %Note 4 de moins que les hommes détenant un diplôme au niveau du baccalauréat.

En dollars constants, les gains des hommes ayant un certificat d’apprenti observés en 2015 étaient supérieurs de 14 % à ceux observés en 2005. Ce taux de croissance des gains est supérieur à celui qui a été observé chez l’ensemble des hommes qui détenaient d’autres titres scolairesNote 5. Par exemple, les gains des hommes détenant un diplôme au niveau du baccalauréat ont crû de 6 % et les gains de ceux détenant un diplôme d’études collégiales ont crû de 8 %.

Les hommes détenant un certificat d’apprenti avaient le plus souvent suivi une formation d’électricien, et touchaient des gains médians de 84 016 $ en 2015. Les hommes ayant un titre d’apprenti qui touchaient les gains médians les plus élevés, soit 130 182 $, travaillaient en « techniques de l’instrumentationNote 6 ». Les techniciens en instrumentation installent et entretiennent des instruments de mesure et de contrôle qui sont utilisés dans les activités de fabrication, pétrochimiques et autres activités industrielles ou commerciales.

Parmi les hommes titulaires d’un certificat d’apprenti en Alberta, les monteurs de lignesNote 7 touchaient les gains médians les plus élevés en 2015 (148 156 $), suivis des techniciens en génie énergétiqueNote 8 (147 085 $). Ces deux métiers s’articulent autour de l’installation, la réparation et l’entretien de systèmes de production, de transmission et de distribution de l’énergie.

Graphique 1a TITLE

Tableau de données du graphique 1a
Tableau de données du graphique 1a
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1a Diplôme d’études secondaires, Certificat d’apprenti, Diplôme d’études collégiales et Baccalauréat, calculées selon gains annuels médians ($) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Diplôme d’études secondaires Certificat d’apprenti Diplôme d’études collégiales Baccalauréat
gains annuels médians ($)
Canada 55 774 72 955 67 965 82 082
T.‑N.‑L. 50 121 73 800 71 088 83 115
Î.‑P.‑É. 42 454 53 829 52 992 67 149
N.‑É. 48 401 60 943 59 236 72 962
N.‑B. 45 895 58 631 57 922 74 252
QcTableau de Note 1 48 344 53 177 61 450 75 107
Ont. 55 216 72 135 67 576 85 645
Man. 53 615 73 086 65 524 76 677
Sask. 62 199 86 059 78 176 84 825
Alb. 69 774 92 580 87 983 97 733
C.‑B. 59 180 75 344 69 513 77 168

Les femmes titulaires d’un baccalauréat gagnaient plus que les femmes ayant fait des études collégiales, des études liées aux métiers ou des études secondaires

Contrairement aux hommes, l’obtention d’un certificat d’apprenti ne menait pas à des gains plus élevés chez les femmes (graphique 1b). En fait, les femmes détenant un certificat d’apprenti gagnaient 12 % de moins que les femmes dont le titre scolaire le plus élevé était un diplôme d’études secondaires. Les femmes ayant un certificat d’apprenti étaient plus susceptibles que les hommes d’exercer des métiers moins bien rémunérés. Par exemple, près de 3 femmes sur 10 détenant un certificat d’apprenti avaient étudié en « coiffure », et leurs gains médians s’établissaient à 34 319 $Note 9. En revanche, les femmes dont le titre scolaire le plus élevé était un diplôme au niveau du baccalauréat gagnaient considérablement plus que les femmes détenant un diplôme d’études collégiales ou secondaires.

Les bachelières gagnaient 58 % de plus que les femmes ayant un diplôme d’études secondaires, et 41 % de plus que les femmes ayant un diplôme d’études collégiales. Ainsi, pour les femmes, le fait d’entreprendre des études universitaires est associé à un bon rendement sur le marché du travail, tendance qui a été observée dans l’ensemble du Canada. De plus, les gains des bachelières en dollars constants se sont accrus de 11 % au cours de la dernière décennie. Ce taux est supérieur au taux de croissance des gains réalisés par les femmes détenant d’autres niveaux de scolarité, de même qu’au taux de croissance de 6 % observé chez les hommes détenant un baccalauréat.

Graphique 1b TITLE

Tableau de données du graphique 1b
Tableau de données du graphique 1b
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1b Diplôme d’études secondaires, Certificat d’apprenti, Diplôme d’études collégiales et Baccalauréat, calculées selon gains annuels médians ($) unités de mesure (figurant comme en‑tête de colonne).
Diplôme d’études secondaires Certificat d’apprenti Diplôme d’études collégiales Baccalauréat
gains annuels médians ($)
Canada 43 254 38 230 48 599 68 342
T.‑N.‑L. 33 382 36 031 46 358 70 994
Î.‑P.‑É. 34 391 33 784 43 332 60 157
N.‑É. 35 025 38 547 41 188 59 551
N.‑B. 35 434 32 516 41 312 65 219
QcTableau de Note 1 38 487 34 436 45 081 63 305
Ont. 44 928 37 510 49 649 70 832
Man. 42 596 37 560 46 646 65 647
Sask. 44 820 42 571 51 820 73 996
Alb. 51 169 49 305 57 580 80 054
C.‑B. 45 563 43 327 48 353 62 985

En 2015, les femmes gagnaient moins que les hommes dans l’ensemble des niveaux de scolarité et des provinces et territoires, à l’exception du Nunavut, où les gains des femmes ayant un diplôme d’études secondaires comme niveau le plus élevé étaient semblables à ceux de leurs homologues masculins (tableau 1).

Des études ont démontré que plusieurs facteurs contribuent à cet écart entre les sexes au chapitre des gainsNote 10, y compris les divergences quant aux domaines d’études dans lesquels les femmes et les hommes ont obtenu leur diplôme. Par exemple, au niveau collégial, les femmes sont plus susceptibles d’étudier dans des domaines à rémunération peu élevée, comme la classe « adjoint administratif et secrétariat », tandis que les hommes sont plus susceptibles d’étudier dans des domaines à rémunération élevée tels que les « technologies du génie ». Toutefois, les divergences quant aux domaines d’études ne sont qu’un des facteurs qui contribuent à cet écart, les hommes ayant encore tendance à gagner plus que les femmes pour un domaine d’études et un niveau de scolarité comparablesNote 11.

Parmi l’ensemble des provinces, les travailleurs de l’Alberta touchaient les gains les plus élevés à tous les niveaux de scolarité

Les gains des femmes et des hommes sont influencés non seulement par le niveau de scolarité et le choix du programme d’études, mais aussi par le lieu de travail de la personne et la situation économique qui prévaut à ce moment. En Alberta, les hommes et les femmes touchaient des gains annuels plus élevés que les travailleurs des autres provinces en 2015, et ce, à tous les niveaux de scolarité. Cette situation est probablement attribuable à l’augmentation des prix du pétrole au cours de la période de 2002 à 2014, qui a contribué à la hausse de l’investissement et de la production dans le secteur pétrolier et gazier de la province, et a mené à une croissance subséquente de la demande de main‑d’œuvre, en particulier dans les métiers spécialisés.

Compte tenu de cette forte demande, les gains des hommes dans les métiers spécialisés étaient particulièrement élevés en Alberta en 2015 : les gains des hommes ayant un certificat d’apprenti en Alberta s’approchaient de ceux des bacheliers dans la province, et dépassaient ceux des bacheliers dans les autres provinces. Toutefois, compte tenu de la baisse des prix du pétrole qui s’est amorcée en septembre 2014, la situation pourrait avoir changé depuis les résultats du recensement. D’autres données de Statistique Canada sur le travail révèlent que, parallèlement à cette baisse des prix du pétrole, l’emploi et les gains ont connu des baisses en Alberta dans la majorité des secteurs en 2016Note 12.

En Saskatchewan, les hommes détenant un certificat d’apprenti gagnaient plus que ceux ayant un baccalauréat

En 2015, ce n’est pas qu’en Alberta que les hommes détenant un certificat d’apprenti touchaient des gains élevés. En effet, en Saskatchewan, les hommes détenant un certificat d’apprenti touchaient des gains médians supérieurs à ceux des hommes ayant un diplôme au niveau du baccalauréat dans la province (graphique 1a). En dollars constants, les gains des hommes ayant un certificat d’apprenti ont connu une hausse de 42 % en Saskatchewan de 2005 à 2015, ce qui constitue le taux de croissance le plus élevé observé chez les hommes et les femmes de tous les niveaux de scolaritéNote 13 dans l’ensemble des provinces. Le deuxième taux de croissance des gains en importance parmi les provinces, soit 31 %, a été observé chez les hommes ayant un diplôme d’études collégiales en Saskatchewan. Suivaient les hommes détenant un certificat d’apprenti à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, dont les gains ont crû de 30 % au cours de cette période.

Ces gains particulièrement élevés pourraient découler de la demande accrue de travailleurs dans les métiers spécialisés, laquelle est probablement attribuable au boom pétrolier qui a marqué la décennie précédant le recensement. À l’instar de l’Alberta, il est possible que la situation ait changé en Saskatchewan et à Terre‑Neuve‑et‑Labrador depuis les résultats du recensement.

Les femmes diplômées du baccalauréat gagnaient plus dans les provinces riches en pétrole de l’Alberta, de la Saskatchewan et de Terre‑Neuve‑et‑Labrador que dans les autres provinces

Le boom pétrolier de la décennie précédant le recensement n’a pas seulement avantagé les hommes dans les métiers spécialisés; les femmes diplômées du baccalauréat touchaient aussi des gains plus élevés dans les provinces pétrolières. En effet, parmi l’ensemble des provinces, les gains des bachelières étaient les plus élevés en Alberta, en Saskatchewan et à Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Outre ces trois provinces riches en pétrole, l’Ontario est la seule province où les gains médians des bachelières dépassaient les 70 000 $.

Les femmes titulaires d’un diplôme d’études secondaires au Nunavut gagnaient davantage que les femmes ayant un baccalauréat dans l’ensemble des provinces

Au Nunavut, les femmes dont le niveau de scolarité le plus élevé était un diplôme d’études secondaires gagnaient davantage que les femmes dont le niveau le plus élevé était le baccalauréat dans l’ensemble des provinces ainsi qu’au Yukon. Parmi les hommes et les femmes de tous les niveaux de scolarité, les travailleurs du Nunavut et des Territoires du Nord‑Ouest touchaient des gains plus élevés que les travailleurs dans les provinces, et cela était particulièrement le cas chez les femmes au Nunavut. Au Nunavut et dans les Territoires du Nord‑Ouest, les gains des travailleurs sont souvent plus élevés afin de compenser l’isolement associé au travail dans des régions éloignées et le coût de la vie plus élevé dans ces régions. Ces « indemnités de travail dans le Nord » sont particulièrement courantes chez les travailleurs du secteur public, dont la proportion parmi les personnes occupées au Nunavut et dans les Territoires du Nord‑Ouest est considérablement plus élevée que celle observée dans les provinces.

Graphique 2 TITLE

Tableau de données du graphique 2
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Diplôme d’études secondaires, Certificat d’apprenti, Diplôme d’études collégiales et Baccalauréat, calculées selon gains annuels médians ($) unités de mesure (figurant comme en‑tête de colonne).
Diplôme d’études secondaires Certificat d’apprenti Diplôme d’études collégiales Baccalauréat
gains annuels médians ($)
Femmes Canada 43 254 38 230 48 599 68 342
Yn 59 706 57 910 65 552 77 605
T.N.-O. 75 322 76 044 84 075 104 929
Nt 88 064 78 080 94 571 117 888
Hommes Canada 55 774 72 955 67 965 82 082
Yn 64 789 82 125 80 595 88 387
T.N.-O. 87 721 100 531 101 668 115 579
Nt 83 968 102 656 105 344 124 160
Tableau 1
Gains annuels médians des femmes et des hommes âgés de 25 à 64 ans ayant travaillé à temps plein pendant toute l’année en tant qu’employés salariés, selon le niveau de scolarité le plus élevé et la province ou le territoire, 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Gains annuels médians des femmes et des hommes âgés de 25 à 64 ans ayant travaillé à temps plein pendant toute l’année en tant qu’employés salariés Plus haut certificat, diplôme ou grade, Diplôme d’études secondaires, Certificat d’apprenti, Diplôme d’études collégiales et Baccalauréat, calculées selon dollars unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Plus haut certificat, diplôme ou grade
Diplôme d’études secondaires Certificat d’apprenti Diplôme d’études collégiales Baccalauréat
dollars
Femmes
Canada 43 254 38 230 48 599 68 342
Terre-Neuve-et-Labrador 33 382 36 031 46 358 70 994
Île-du-Prince-Édouard 34 391 33 784 43 332 60 157
Nouvelle-Écosse 35 025 38 547 41 188 59 551
Nouveau-Brunswick 35 434 32 516 41 312 65 219
QuébecTableau 1 Note 1 38 487 34 436 45 081 63 305
Ontario 44 928 37 510 49 649 70 832
Manitoba 42 596 37 560 46 646 65 647
Saskatchewan 44 820 42 571 51 820 73 996
Alberta 51 169 49 305 57 580 80 054
Colombie-Britannique 45 563 43 327 48 353 62 985
Yukon 59 706 57 910 65 552 77 605
Territoires du Nord-Ouest 75 322 76 044 84 075 104 929
Nunavut 88 064 78 080 94 571 117 888
Hommes
Canada 55 774 72 955 67 965 82 082
Terre-Neuve-et-Labrador 50 121 73 800 71 088 83 115
Île-du-Prince-Édouard 42 454 53 829 52 992 67 149
Nouvelle-Écosse 48 401 60 943 59 236 72 962
Nouveau-Brunswick 45 895 58 631 57 922 74 252
QuébecTableau 1 Note 1 48 344 53 177 61 450 75 107
Ontario 55 216 72 135 67 576 85 645
Manitoba 53 615 73 086 65 524 76 677
Saskatchewan 62 199 86 059 78 176 84 825
Alberta 69 774 92 580 87 983 97 733
Colombie-Britannique 59 180 75 344 69 513 77 168
Yukon 64 789 82 125 80 595 88 387
Territoires du Nord-Ouest 87 721 100 531 101 668 115 579
Nunavut 83 968 102 656 105 344 124 160
Tableau 2
Avantages au chapitre des gains associés à l’obtention d’un certificat, diplôme ou grade de niveau postsecondaire chez les femmes et les hommes âgés de 25 à 64 ans ayant travaillé à temps plein pendant toute l’année en tant qu’employés salariés, selon le niveau de scolarité le plus élevé et la province ou le territoire, 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Avantages au chapitre des gains associés à l’obtention d’un certificat Plus haut certificat, diplôme ou grade, Par rapport au diplôme d’études secondaires, Par rapport au certificat d’apprenti, Par rapport au diplôme d’études collégiales, Certificat d’apprenti, Diplôme d’études collégiales et Baccalauréat, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Plus haut certificat, diplôme ou grade
Par rapport au diplôme d’études secondaires Par rapport au certificat d’apprenti Par rapport au diplôme d’études collégiales
Certificat d’apprenti Diplôme d’études collégiales Baccalauréat Diplôme d’études collégiales Baccalauréat Baccalauréat
pourcentage
Femmes
Canada -11,6 12,4 58,0 27,1 78,8 40,6
Terre-Neuve-et-Labrador 7,9 38,9 112,7 28,7 97,0 53,1
Île-du-Prince-Édouard -1,8 26,0 74,9 28,3 78,1 38,8
Nouvelle-Écosse 10,1 17,6 70,0 6,9 54,5 44,6
Nouveau-Brunswick -8,2 16,6 84,1 27,1 100,6 57,9
QuébecTableau 2 Note 1 -10,5 17,1 64,5 30,9 83,8 40,4
Ontario -16,5 10,5 57,7 32,4 88,8 42,7
Manitoba -11,8 9,5 54,1 24,2 74,8 40,7
Saskatchewan -5,0 15,6 65,1 21,7 73,8 42,8
Alberta -3,6 12,5 56,5 16,8 62,4 39,0
Colombie-Britannique -4,9 6,1 38,2 11,6 45,4 30,3
Yukon -3,0 9,8 30,0 13,2 34,0 18,4
Territoires du Nord-Ouest 1,0 11,6 39,3 10,6 38,0 24,8
Nunavut -11,3 7,4 33,9 21,1 51,0 24,7
Hommes
Canada 30,8 21,9 47,2 -6,8 12,5 20,8
Terre-Neuve-et-Labrador 47,2 41,8 65,8 -3,7 12,6 16,9
Île-du-Prince-Édouard 26,8 24,8 58,2 -1,6 24,7 26,7
Nouvelle-Écosse 25,9 22,4 50,7 -2,8 19,7 23,2
Nouveau-Brunswick 27,8 26,2 61,8 -1,2 26,6 28,2
QuébecTableau 2 Note 1 10,0 27,1 55,4 15,6 41,2 22,2
Ontario 30,6 22,4 55,1 -6,3 18,7 26,7
Manitoba 36,3 22,2 43,0 -10,3 4,9 17,0
Saskatchewan 38,4 25,7 36,4 -9,2 -1,4 8,5
Alberta 32,7 26,1 40,1 -5,0 5,6 11,1
Colombie-Britannique 27,3 17,5 30,4 -7,7 2,4 11,0
Yukon 26,8 24,4 36,4 -1,9 7,6 9,7
Territoires du Nord-Ouest 14,6 15,9 31,8 1,1 15,0 13,7
Nunavut 22,3 25,5 47,9 2,6 20,9 17,9

Sources des données, méthodes et définitions

Sources des données

Les données utilisées dans le cadre de cette analyse proviennent du Recensement de la population de 2016. Des informations additionnelles sur le recensement se trouvent dans le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Des renseignements précis sur la qualité et la comparabilité des données du recensement sur la scolarité se trouvent dans le Guide de référence sur la scolarité, Recensement de la population, 2016, no 98‑500‑X2016013 au catalogue de Statistique Canada.

Méthodes

L’univers de la présente étude comprend à la fois les personnes nées au Canada et les immigrants âgés de 25 à 64 ans qui ont obtenu leur plus haut certificat, diplôme ou grade au Canada. Parmi les personnes dont le plus haut certificat, diplôme ou grade est un diplôme d’études secondaires, le groupe des immigrants est formé des personnes qui ont immigré au Canada alors qu’elles étaient âgées d’au plus 15 ans. Selon les données du Recensement de 2016, les hommes et les femmes immigrants âgés de 25 à 64 ans qui ont fait leurs études au Canada et qui détiennent un diplôme au niveau du baccalauréat (en tant que niveau de scolarité le plus élevé) gagnaient en général moins (7 % chez les hommes et 6 % chez les femmes) que leurs homologues nés au Canada. Malgré cet écart, les tendances selon le domaine d’études présentées dans cet article ne changent pas lorsqu’on y inclut les immigrants ayant étudié au Canada.

Dans le présent rapport, le plus haut certificat, diplôme ou grade comprend uniquement le diplôme d’études secondaires, le certificat d’apprenti, le diplôme d’études collégiales et le baccalauréat. Le présent article est axé sur les personnes détenant un certificat, un diplôme ou un grade au niveau du baccalauréat ou à un niveau inférieur, et exclut les personnes ayant des grades associés à des gains élevés tels que les grades en médecine, en médecine dentaire, en médecine vétérinaire et en optométrie. Les études en « pharmacie » (code 51.2001 de la CPE 2016) et en « droit » (code 22.0101 de la CPE 2016) au niveau du baccalauréat sont également exclues de l’analyse, puisque contrairement aux autres programmes comparés dans l’analyse, ces programmes ne sont pas des programmes de premier cycle. Pour en savoir plus sur le « plus haut certificat, diplôme ou grade », veuillez vous reporter au Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue.

Ce rapport inclut uniquement les gains médians des employés salariés qui ont travaillé à temps plein pendant toute l’année (c.‑à‑d. au moins 30 heures de travail par semaine, 49 semaines pendant l’année) en 2015 afin de faciliter les comparaisons entre les différents groupes à l’étude, et exclut par conséquent les personnes qui étaient des travailleurs autonomes au cours de cette période. Parmi les hommes et les femmes qui ont fait leurs études au Canada, la proportion de ceux qui ont travaillé à temps plein pendant toute l’année variait selon le niveau de scolarité et le sexe. Par exemple, les hommes et les femmes détenant un baccalauréat étaient plus susceptibles d’avoir travaillé à temps plein pendant toute l’année en 2015 (63,9 % chez les hommes et 51,5 % chez les femmes) que les hommes et les femmes ayant un autre niveau de scolarité. La proportion de travailleurs autonomes par opposition à celle des employés salariés varie aussi selon le niveau de scolarité et le sexe. Par exemple, les femmes détenant un certificat d’apprenti étaient plus susceptibles de travailler à leur compte (16,7 %) que l’ensemble des femmes (7,1 %). Chez les hommes, l’écart n’était pas aussi prononcé : 14,9 % des hommes détenant un certificat d’apprenti étaient des travailleurs autonomes, comparativement à 11,7 % de l’ensemble des hommes.

La structure par âge des groupes de scolarité analysés dans ce rapport présente des écarts. Toutefois, au moment où l’analyse a été effectuée, après la prise en compte des écarts au chapitre de l’âge entre ces groupes de scolarité, les résultats globaux demeuraient les mêmes.

Arrondissement aléatoire et répartitions en pourcentage : Afin de protéger le caractère confidentiel des renseignements recueillis lors du Recensement de 2016, on applique une méthode aux données qui consiste à arrondir de façon aléatoire les valeurs présentées dans les cellules individuelles. Par conséquent, lorsque ces données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que le total et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des répartitions en pourcentage, qui sont calculées à partir de données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.

En raison de l’arrondissement aléatoire, les chiffres et les pourcentages peuvent varier légèrement d’un produit du recensement à un autre, comme les documents analytiques, les faits saillants en tableaux et les tableaux de données.

Définitions

Plus haut certificat, diplôme ou grade : Dans le présent document, tous les titres mentionnés constituent le plus haut certificat, diplôme ou grade. Par exemple, les diplômés du baccalauréat comprennent les personnes qui détiennent un diplôme au niveau du baccalauréat uniquement et excluent celles qui ont une maîtrise ou un doctorat.

Diplôme d’études secondaires : Il s’agit du « diplôme d’études secondaires ou attestation d’équivalence », qui comprend les personnes qui détiennent un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence, mais qui ne détiennent pas de certificat, de diplôme ou de grade postsecondaire. Dans ce document, le terme abrégé « diplôme d’études secondaires » inclut les personnes qui détiennent une attestation d’équivalence d’un diplôme d’études secondaires. La Batterie générale de tests d’aptitudes (BGTA) et un programme de formation de base des adultes (FBA) constituent des exemples d’attestation d’équivalence d’un diplôme d’études secondaires.

Certificat d’apprenti ou certificat de qualification professionnelle : Ces termes comprennent les personnes qui ont obtenu un certificat, un diplôme ou un titre équivalent dans un métier spécialisé, habituellement au terme d’une combinaison de formation en salle de classe et d’apprentissage en cours d’emploi. Cette catégorie inclut également les personnes qui ont obtenu un certificat de compagnon dans un métier après avoir réussi l’examen pour obtenir un certificat de qualification (avec ou sans période d’apprentissage), ainsi que les personnes ayant des qualifications dans un métier qui sont supérieures à celles d’un niveau de préemploi ou d’apprenti à un niveau d’entrée.

Diplôme d’études collégiales : Cette catégorie comprend les certificats ou diplômes d’un collège, d’un cégep (collège d’enseignement général et professionnel au Québec) ou d’un autre établissement non universitaire décernés par un collège communautaire, un cégep (formation générale ou technique), un institut de technologie, une école de sciences infirmières, une école de commerce privée, une école de métiers privée ou publique, ou une école de formation professionnelle. Cette catégorie inclut également les certificats en enseignement et en sciences infirmières décernés par un ministère provincial de l’éducation, à l’exception des attestations en enseignement ou en sciences infirmières acquises dans des facultés d’éducation ou de sciences infirmières affiliées à une université.

Baccalauréat : Cette catégorie comprend les personnes qui ont obtenu un baccalauréat décerné par un établissement conférant des grades (comme un collège ou une université), et qui n’ont pas obtenu de grade, de certificat ou de diplôme de niveau supérieur. Elle inclut, par exemple, le baccalauréat ès arts et le baccalauréat ès sciences.

Gains : Aux fins du présent rapport, les salaires, traitements et commissions ont été utilisés pour mesurer les gains. Ce concept inclut les salaires et traitements bruts avant les retenues. Sont également compris d’autres revenus tels que les pourboires, les commissions et les gratifications en argent associés à un emploi rémunéré.

Médiane : Le salaire médian d’un groupe donné est le montant qui divise en deux la répartition du revenu de ce groupe, c’est‑à‑dire que les salaires de la moitié des unités du groupe sont en deçà de la médiane, tandis que les salaires de la seconde moitié sont au‑dessus de la médiane.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet des variables utilisées dans le cadre du recensement, veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue.

Renseignements supplémentaires

Des analyses supplémentaires sur la scolarité se trouvent dans l’article du Quotidien du 29 novembre 2017 et dans les articles du Recensement en bref intitulés Est‑ce que le domaine d’études influence les gains chez les jeunes titulaires d’un baccalauréat?, no 98‑200‑X2016023 au catalogue, et Les jeunes titulaires d’un baccalauréat trouvent‑ils des emplois qui correspondent à leur domaine d’études?, no 98‑200‑X2016025 au catalogue.

Des renseignements supplémentaires sur la scolarité se trouvent dans les Faits saillants en tableaux, no 98‑402‑X2016010 au catalogue; dans les Tableaux de données, nos 98‑400‑X2016204 et 98‑400‑X2016240 à 98‑400‑X2016280; dans le Profil du recensement, no 98‑316‑X2016001 au catalogue; dans la Série « Perspective géographique », no 98‑404‑X2016001 au catalogue.

Des cartes thématiques portant sur ce sujet sont également offertes pour le Canada selon les divisions de recensement.

Une infographie intitulée Portrait de la scolarité au Canada illustre aussi quelques faits saillants sur la scolarité au Canada.

Pour obtenir des détails au sujet des concepts, des définitions et des variables utilisés dans le cadre du Recensement de la population de 2016, veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue.

En plus des taux de réponse et d’autres renseignements relatifs à la qualité des données, le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98‑304‑X au catalogue, présente un aperçu des diverses étapes liées au recensement, y compris la détermination du contenu, le plan d’échantillonnage, la collecte, le traitement des données, l’évaluation de la qualité des données, les règles de confidentialité ainsi que la diffusion.

Remerciements

Ce rapport a été élaboré par John Zhao, Sarah Jane Ferguson, Heather Dryburgh, Carlos Rodriguez et Laura Gibson de la Division du tourisme et du Centre de la statistique de l’éducation de Statistique Canada, avec l’apport d’autres membres de cette division, et la collaboration du personnel du Secrétariat des domaines spécialisés du recensement, de la Division des opérations du recensement, et de la Direction des communications et de la diffusion.

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