Recensement en bref
Les origines ethniques et culturelles des Canadiens, le portrait d’un riche héritage


Date de diffusion : le 25 octobre 2017

Faits saillants

  • En 2016, plus de 250 origines ethniques ou ascendances ont été déclarées par la population canadienne.
  • Quatre personnes sur dix ont mentionné plus d’une ascendance.
  • Les origines des îles Britanniques et française figurent toujours parmi les plus fréquentes en 2016; par contre, leur poids démographique a beaucoup diminué depuis le Recensement de 1871.   
  • En 2016, près de 20 millions de personnes ont déclaré des origines européennes.
  • L’ascendance chinoise (1,8 million de personnes), l’ascendance indienne de l’Inde (environ 1,4 million de personnes) et l’ascendance philippine (837 130 personnes) comptent parmi les 20 origines les plus fréquemment déclarées par l’ensemble de la population canadienne.

Introduction

Depuis les tout premiers recensements, Statistique Canada recueille des renseignements sur les origines de la population. En 1871, lors du premier Recensement du Canada suivant la Confédération, une vingtaine d’origines avaient été dénombrées dans l’ensemble de la population canadienne. À cette époque, 60,5 % de la population avait déclaré des origines des îles Britanniques, 31,1 % une origine française et moins de 1 % des origines autochtones.  

Les données du recensement sur l’origine ethnique ou culturelle nous permettent de dresser un portrait de la richesse, de la diversité et de la complexité du patrimoine culturel du Canada d’aujourd’hui. En 2016, plus de 250 origines ont été publiées et 41,1 % de la population canadienne a déclaré plus d’une origine.

En effet, les Canadiens ont la possibilité, depuis le Recensement de 1981, de déclarer eux‑mêmes toutes les origines ethniques et culturelles de leurs ancêtres, autant paternelles que maternelles. Jusqu’à six origines ont été retenues par personne en 2016.

L’origine française et celles des îles Britanniques figurent toujours parmi les plus fréquentes  

Selon le Recensement de 2016, les origines anglaise (6,3 millions), écossaise (4,8 millions), française (4,7 millions) et irlandaise (4,6 millions) figuraient toujours parmi les 20 origines ancestrales les plus fréquemment déclarées par la population canadienne, et ce, tant au chapitre des réponses uniques que combinées à d’autres réponses (réponses multiples). L’origine française et celles des îles Britannique représentaient toutefois des parts plus faibles qu’en 1871.

En 2016, 32,5 % de la population canadienne a déclaré au moins une origine des îles Britanniques, et 13,6 % au moins une origine française.

C’est l’origine canadienne qui occupe le premier rang, 11,1 millions de personnes ayant déclaré cette ascendance, seule ou combinée à d’autres origines, ce qui représente environ le tiers (32,3 %) de la population du pays.

Plus de 2 millions de personnes ont déclaré une ascendance autochtone

Les peuples autochtones du Canada contribuent à la richesse et à la diversité du patrimoine culturel canadien. En 2016, 2,1 millions de personnes ont déclaré une ascendance autochtone (réponse unique ou multiple), ce qui représente 6,2 % de l’ensemble de la population canadienne.

Parmi les trois principaux groupes d’ascendance autochtone, celui des Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord) constituait le groupe le plus important, comptant 1,5 million de personnes. Parmi celui‑ci, les ascendances crie (356 660), mi’kmaq (168 480) et ojibwée (125 725) étaient les plus courantes. Les ascendances autochtones issues du groupe Métis ont été déclarées par 600 000 personnes et celles issues du groupe Inuit ont été mentionnées par 79 125 personnes.

Graphique 1 Les 20 origines ethniques les plus fréquemment déclarées seules ou combinées à d’autres origines (réponse unique et multiple), Canada, 2016

Tableau de données du graphique 1
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Type de réponse, Réponse unique et Réponse multiple, calculées selon millions unités de mesure (figurant comme en‑tête de colonne).
Type de réponse
Réponse unique Réponse multiple
millions
Canadien 6 436 940 4 699 030
Anglais 1 098 930 5 221 155
Écossais 475 580 4 323 430
Français 1 006 180 3 664 415
Irlandais 457 905 4 169 095
Allemand 569 655 2 752 750
Chinois 1 439 980 329 215
Italien 695 415 892 545
Premières Nations (Indien de l’Amérique du Nord) 526 565 999 005
Indien de l’Inde 1 096 850 277 865
Ukrainien 273 815 1 085 845
Hollandais 289 675 821 980
Polonais 264 415 842 170
Philippin 651 390 185 740
Origines des îles Britanniques, n.i.a. Tableau de Note 1 132 830 511 865
Russe 120 170 502 280
Métis 91 255 508 740
Portugais 264 820 217 790
Gallois 25 190 449 615
Norvégien 35 905 427 370

Les groupes établis depuis longtemps au Canada sont plus susceptibles de déclarer plusieurs origines ethniques

Divers facteurs, tels que les mariages et les unions libres entre des personnes issues de différents groupes culturels ou ethniques, ainsi que la connaissance des antécédents familiaux, peuvent expliquer la déclaration d’une ou de plusieurs ascendances dans le cadre du recensement. 

Ce sont les groupes établis depuis longtemps au Canada qui se caractérisent par une proportion élevée de déclarations multiples. Les origines autochtones nord‑américaines et les origines européennes étaient parmi les plus fréquemment déclarées sous forme de réponses multiples en 2016.

À l’inverse, les groupes dont l’établissement au pays est plus récent affichent une proportion plus faible de déclarations d’origines multiples. C’est le cas, entre autres, pour les ascendances asiatiques et africaines.

Graphique 2 Pourcentage de déclarations multiples, selon la région de l’origine ethnique ou culturelle, Canada, 2016

Tableau de données du graphique 2
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Origines (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en‑tête de colonne).
Origines Pourcentage
Origines de l'Océanie 82,4
Origines autochtones nord-américaines 68,9
Origines européennes 66,1
Origines de l’Amérique latine, centrale et du Sud 51,1
Origines des Caraïbes 45,9
Autres origines nord‑américaines 43,1
Origines africaines 36,1
Origines asiatiques 19,5

Près de 70 % des personnes ayant déclaré des origines asiatiques sont nées à l’étranger, comparativement à 15 % des personnes ayant déclaré des origines européennes

Les immigrants issus de chacune des vagues d’immigration au Canada, de même que leurs descendants nés au pays, ont contribué à la diversité ethnoculturelle de la population canadienne. 

En effet, en 2016, près de 20 millions de personnes ont déclaré des origines européennes. Toutefois, une minorité d’entre elles (15,1 %) sont nées à l’étranger (population de la première génération). À l’inverse, près de 70 % des quelque 6 millions de personnes ayant déclaré des origines asiatiques (y compris du Moyen‑Orient) sont nées à l’étranger.

Parmi la population avec des origines européennes, 19,9 % des personnes sont nées au Canada d’au moins un parent né à l’étranger (population de la deuxième génération) et 65,1 % sont nées au Canada de deux parents nés au Canada (population de la troisième génération ou plus) [graphique 3].

En plus de l’origine française et de celles des îles Britanniques, les origines allemande, italienne, ukrainienne, hollandaise et polonaise figuraient parmi les ascendances les plus fréquemment déclarées par les personnes de la deuxième et de la troisième génération ou plus. Ces résultats traduisent l’héritage des groupes européens ayant immigré en grand nombre avant les années 1970Note 1.

Graphique 3 Répartition des origines ethniques ou culturelles de la population, selon le statut des générations, Canada, 2016

Tableau de données du graphique 3
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Origines (titres de rangée) et Première génération, Deuxième génération et Troisième génération ou plus , calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en‑tête de colonne).
Origines Première génération Deuxième génération Troisième génération ou plus
pourcentage
Origines asiatiques 69,4 26,5 4,1
Origines africaines 62,5 31,0 6,5
Origines de l’Amérique latine, centrale et du Sud 58,1 35,4 6,5
Origines des Caraïbes 47,9 41,5 10,6
Origines de l'Océanie 36,6 39,8 23,5
Population totale 23,9 17,7 58,4
Origines européennes 15,1 19,9 65,1
Autres origines nord‑américaines 2,0 10,0 88,0
Origines autochtones nord‑américaines 1,3 5,7 93,0

Dans l’ensemble de la population canadienne, trois origines asiatiques comptent parmi les 20 origines les plus fréquemment déclarées, soit l’ascendance chinoise (près de 1,8 million de personnes), l’ascendance indienne de l’Inde (environ 1,4 million) et l’ascendance philippine (837 130).

Ces trois origines figuraient parmi les origines asiatiques les plus fréquemment déclarées par les personnes de la première et de la deuxième génération. Quant aux personnes de la troisième génération ou plus, les origines chinoise, libanaise et japonaise étaient les origines asiatiques les plus courantes.

Les données pour cinq origines asiatiques ont été ajoutées dans les produits du Recensement de 2016, soit pour les origines hazara, kirghize, turkmène, bhoutanaise et karen. En plus de celles‑ci, cinq nouvelles origines issues de l’Afrique ont également été publiées. C’est le cas des ascendances edo, éwé, malinké, wolof et djiboutienne. Les nouvelles origines asiatiques et africaines ont essentiellement été déclarées par des personnes nées à l’étranger, ce qui reflète l’apport des plus récentes vagues d’immigration.

En 2016, un peu plus d’un million de personnes ont déclaré des origines africaines, 749 155 des origines des Caraïbes et 674 640 des origines de l’Amérique latine, centrale ou du Sud.

La majorité des personnes ayant déclaré des origines africaines et de l’Amérique latine, centrale et du Sud font partie de la première génération arrivée au pays. Les ascendances les plus communes chez la première génération de ces deux régions du monde sont mexicaine, colombienne, égyptienne et marocaine.

En général, les personnes nées à l’étranger sont moins susceptibles de déclarer des origines multiples que celles nées au Canada. En 2016, 17,8 % de la population née à l’étranger a déclaré plus d’une ascendance, comparativement à respectivement 45,3 % et 49,3 % de la population de la deuxième et de la troisième génération ou plus.

Sources des données, méthodes et définitions

Sources des données

Les données utilisées dans le cadre de cette analyse proviennent du Recensement de la population de 2016. Des informations additionnelles sur le recensement se trouvent dans le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98‑304‑X au catalogue.

L’origine ethnique ou culturelle :

Le Canada a recueilli des renseignements sur les origines de la population dans le cadre de presque tous les recensements de la population depuis 1867. Toutefois, divers facteurs ont eu pour effet de complexifier la déclaration de ces origines, ce qui pose des défis pour l’interprétation et la comparaison des données historiques. Par exemple, le libellé et la présentation de la question sur les origines ont été modifiés. De plus, le contexte social dans lequel la question est posée ainsi que la connaissance que les répondants ont du passé ethnique et culturel de leurs ancêtres peuvent influencer le type de réponse fournie au moment de la tenue du recensement. Les comparaisons historiques des origines ethniques ou culturelles comportent des limites et doivent être effectuées avec prudence.

Des renseignements supplémentaires sur la qualité et la comparabilité des données du recensement sur l’origine ethnique se trouvent dans le Guide de référence sur l’origine ethnique, Recensement de la population, 2016, no 98‑500‑X2016008 au catalogue.

Méthodes

Arrondissement aléatoire et répartitions en pourcentage : Afin de protéger le caractère confidentiel des renseignements recueillis lors du Recensement de 2016, on applique une méthode aux données qui consiste à arrondir de façon aléatoire les valeurs présentées dans les cellules individuelles. Par conséquent, lorsque ces données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que le total et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des répartitions en pourcentage, qui sont calculées à partir de données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.

En raison de l’arrondissement aléatoire, les chiffres et les pourcentages peuvent varier légèrement d’un produit de recensement à un autre, comme les documents analytiques, les faits saillants en tableaux et les tableaux de données.

Définitions

Veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue, pour obtenir des renseignements supplémentaires sur les variables du recensement.

Renseignements supplémentaires

Des analyses supplémentaires sur l’immigration et la diversité ethnoculturelle se trouvent dans l’article du Quotidien du 25 octobre 2017 et dans les articles Recensement en bref intitulés Les enfants issus de l’immigration : un pont entre les cultures, no 98‑200‑X2016015 au catalogue et L’intégration linguistique des immigrants et les populations de langue officielle au Canada, no 98‑200‑X2016017 au catalogue.

Des renseignements supplémentaires sur l’immigration et la diversité culturelle se trouvent dans les Faits saillants en tableaux, no 98‑402‑X2016007 au catalogue; dans les Tableaux de données nos 98‑400‑X2016184 à 98‑400‑X2016215; dans le Profil du recensement, no 98‑316 ‑X2016001 au catalogue; et dans la Série « Perspective géographique », no 98‑404‑X2016001 au catalogue.

Une vidéo présentant un bref portrait historique des changements dans les pays sources de l’immigration au Canada est offerte dans le Centre vidéo.

Deux infographies sont également disponibles. L’infographie intitulée La population des immigrants au Canada illustre quelques‑unes des principales conclusions, notamment sur les lieux de naissance des immigrants et des immigrants récents au Canada, tandis qu’une deuxième infographie intitulée Les portes d’admission des immigrants au Canada illustre les principaux programmes d’admission dans lesquels les immigrants ont été reçus au Canada depuis 1980.

Pour obtenir des détails au sujet des concepts, des définitions et des variables utilisés dans le cadre du Recensement de la population de 2016, veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98‑301‑X au catalogue.

En plus des taux de réponse et d’autres renseignements relatifs à la qualité des données, le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98‑304‑X au catalogue, présente un aperçu des diverses étapes liées au recensement, incluant la détermination du contenu, l’échantillonnage, la collecte, le traitement des données, l’évaluation de la qualité, les règles de confidentialité ainsi que la diffusion.

Remerciements

Ce rapport a été élaboré par Mireille Vézina et Hélène Maheux de la Division de la statistique sociale et autochtone de Statistique Canada, avec l’apport de René Houle, de Jean‑Pierre Corbeil et d’autres membres de cette division, et la collaboration du personnel du Secrétariat des domaines spécialisés du recensement, de la Division des opérations du recensement, et de la Direction des communications et de la diffusion.

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