Guide de référence sur les langues, Recensement de la population, 2016

Date de diffusion : le 2 août 2017 Mis à jour : le 29 novembre 2017 afin d'inclure les renseignements sur langue de travail

Définitions et concepts

Le recensement recueille une mine de renseignements sur les langues des personnes vivant au Canada. Les données du recensement portant sur la langue servent à mesurer la taille, l'évolution et la composition des groupes linguistiques. Ces données sont notamment utilisées dans l'application et l'administration de diverses lois fédérales et provinciales, y compris :

Les données du recensement portant sur les langues servent également à étudier les pratiques linguistiques, la connaissance ainsi que l'utilisation des langues officielles et non officielles au Canada. Les chercheurs, les groupes communautaires, les professionnels de la santé, les entreprises et d'autres organisations au pays utilisent les données sur la langue pour assurer des chances égales à tous. Les données sur la connaissance et l'utilisation des langues sont importantes au moment d'aborder les enjeux concernant les politiques sur les ressources humaines, l'éducation et la formation dans les collectivités, l'intégration sociale et économique des nouveaux arrivants, la promotion de la santé, ainsi que les programmes et services communautaires.

Les variables qui suivent, définies dans le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98-301-X au catalogue, ont été créées à partir des données sur la langue recueillies lors du recensement le 10 mai 2016 :

Au Canada, les « langues officielles » désignent le français et l'anglais. Les « langues non officielles » désignent toutes les autres langues.

Classifications

Les données obtenues des questions sur la langue au recensement servent à dériver des variables sommaires et détaillées qui présentent un portrait linguistique de la population vivant au Canada. Des données sont présentées sur les collectivités de langue française et anglaise ainsi que pour d'autres groupes linguistiques, notamment ceux qui parlent des langues autochtones.

La classification des langues recueillies en 2016 est accessible dans la Liste des figures (figures 3.3, 3.3A à 3.3D) du Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98-301-X au catalogue. On peut aussi consulter une comparaison des données portant sur les langues recueillies aux recensements de 2016, 2011 et 2006 dans la Liste des annexes du Dictionnaire, Recensement de la population, 2016. L'annexe 3.0 présente la classification de la langue maternelle et la langue parlée à la maison, l'annexe 5.6 celle de la connaissance des langues non officielles et l'annexe 6.3 celle de la langue de travail.

La classification des langues ayant servi à la diffusion des données du Recensement de la population de 2016 a été élaborée au fil du temps et est fondée sur la liste type ISO 639-3 des identificateurs linguistiques. Cette liste est administrée par la Société internationale de linguistique et figure dans « Ethnologue: Languages of the World » (en anglais seulement).

Questions

Pour un deuxième recensement consécutif, quatre questions ont été posées à l'ensemble de la population. La question sur la connaissance des langues officielles (question 7) était suivie d'une question à deux parties sur la langue parlée à la maison. Le répondant devait indiquer la langue parlée le plus souvent à la maison à la première partie (question 8. a)), puis toute autre langue parlée régulièrement à la maison à la deuxième partie (question 8. b)). La question sur la langue maternelle (question 9) était posée en dernier lieu dans le questionnaire abrégé (2A) du Recensement de 2016.

Le libellé de la question 7 portant sur la connaissance du français et de l'anglais était le suivant :

  1. Cette personne connaît-elle assez bien le français ou l'anglais pour soutenir une conversation?

La question portant sur la langue parlée à la maison (question 8) comportait deux parties :

  1. a) Quelle langue cette personne parle-t-elle le plus souvent à la maison?
    b) Cette personne parle-t-elle régulièrement d'autres langues à la maison?

Le libellé de la question 9 portant sur la langue maternelle était le suivant :

  1. Quelle est la langue que cette personne a apprise en premier lieu à la maison dans son enfance et qu'elle comprend encore?

Le quart des ménages canadiens a reçu le questionnaire détaillé (2A-L) du Recensement de 2016. Le questionnaire détaillé contient les mêmes quatre questions qui figurent au questionnaire abrégé (2A) du Recensement de 2016. Des données additionnelles sur la langue ont été recueillies à partir des réponses obtenues à la question 16 dans la section sur les renseignements socioculturels et aux questions 45. a) et 45. b) dans la section sur les activités sur le marché du travail du questionnaire détaillé du recensement.

Les répondants vivant dans des réserves indiennes, des établissements indiens et d'autres régions éloignées ont reçu le questionnaire détaillé (2A-R) du Recensement de 2016. Les questions sur la langue du questionnaire 2A-R étaient les mêmes que celles du questionnaire 2A-L. Toutefois, pour la question 16 portant sur la connaissance des langues non officielles, plusieurs exemples de langues autochtones ont été fournis pour aider les répondants à donner des réponses écrites.

La question 16 portant sur la connaissance des langues non officielles était formulée comme suit :

  1. Quelle(s) langue(s), autre(s) que le français ou l'anglais, cette personne connaît-elle assez bien pour soutenir une conversation?

La question portant sur la langue de travail était divisée en deux parties :

  1. a) Dans cet emploi, quelle langue cette personne utilisait-elle le plus souvent?
    b) Cette personne utilisait-elle régulièrement d'autres langues dans cet emploi?

Dans la version française de tous les questionnaires du recensement, les cercles à cocher pour « français » figurent en premier, alors que dans la version anglaise, les cercles à cocher pour « English » figurent en premier. De la même façon, le libellé de la question sur la connaissance des langues officielles (question 7) et la question sur la connaissance des langues non officielles (question 16) change également selon la langue du questionnaire; le terme « français » figure en premier dans les questionnaires français, et le terme « English » figure en premier dans les questionnaires anglais.

Pour aider les personnes dont la première langue n'était ni le français ni l'anglais, les questions du recensement ont été traduites en 22 autres langues, dont 11 langues autochtones.

La variable du recensement « Première langue officielle parlée » n'est pas une question du recensement. Conformément aux directives indiquées dans le cadre de l'application de la Loi sur les langues officielles, cette variable est dérivée des questions sur la connaissance des langues officielles (question 7), la langue parlée le plus souvent à la maison (question 8a)) et la langue maternelle (question 9). Pour obtenir plus d'information sur la méthode utilisée pour dériver cette variable, voir Première langue officielle parlée de la personne.

Pour en savoir plus concernant le libellé et le format des questions sur la langue du Recensement de 2016 ainsi que les instructions qui ont été fournies aux répondants concernant ces questions, veuillez consulter les questionnaires détaillé et abrégé du Recensement de 2016, ainsi que le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98-301-X au catalogue.

Qualité des données

Le Recensement de la population de 2016 a fait l'objet d'une évaluation minutieuse de la qualité des données, semblable à celle effectuée pour les recensements antérieurs. Un certain nombre d'indicateurs de la qualité des données (brièvement décrits ci-dessous) ont été produits et utilisés afin d'évaluer la qualité des données.

L'évaluation de la qualité des données a été effectuée en plus des vérifications régulières de la qualité menées aux étapes clés du recensement. Par exemple, pendant la collecte et le traitement des données, la cohérence des réponses fournies a été vérifiée et les taux de non-réponse ont été analysés pour chaque question. De plus, la qualité des réponses imputées a été évaluée aux étapes du contrôle et de l'imputation des données. Enfin, les chiffres tirés du recensement ont été comparés à ceux d'autres sources et certifiés aux fins de diffusion.

Les données du Recensement de 2016 portant sur la langue maternelle, la langue parlée à la maison et la connaissance des langues officielles ont été diffusées initialement le 2 août 2017. Après la diffusion de ces données, Statistique Canada a corrigé des anomalies dans les résultats initiaux, principalement pour certaines régions du Québec. Les données sur la langue ont ensuite été diffusées de nouveau. Une description de l'erreur et de la façon dont on l'a décelée figure dans une Mise à jour des données du Recensement de 2016 sur la langue publiée sur le site Web de Statistique Canada.

En raison des corrections apportées à ces variables, les données sur la connaissance des langues non officielles et sur la langue de travail ont été traitées de nouveau de sorte que tout changement apporté aux variables de la langue maternelle et de la langue parlée à la maison soit appliqué au traitement de ces données. Pour plus de renseignements sur l'évaluation de l'impact de la mise à jour des données du Recensement de 2016 sur la langue, veuillez vous reporter à l'annexe 1.8 du Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Pour plus de renseignements sur la qualité des données pour la subdivision de recensement de Wood Buffalo, la méthode de collecte de données et l'utilisation de données administratives, veuillez vous reporter à l'annexe 1.4 du Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Les points saillants de cette évaluation concernant les données sur les langues sont présentés ci-dessous.

Indicateurs de la qualité des données

Un certain nombre d'indicateurs de qualité ont été produits et analysés pendant l'évaluation de la qualité des données du Recensement de la population. Deux de ces indicateurs sont présentés aux utilisateurs, soit le taux global de non-réponse (TGN) et le taux d'imputation par question.

Le TGN combine la non-réponse des ménages (ou la non-réponse totale) et la non-réponse aux questions (non-réponse partielle). Il est calculé pour chaque région géographique. Le TGN est le principal critère qui permet de déterminer si les chiffres du recensement sont diffusés ou non pour une région géographique donnée; les données sont supprimées pour les régions géographiques qui présentent un TGN égal ou supérieur à 50 %. Pour en savoir plus sur le TGN, veuillez vous reporter au Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Le taux d'imputation par question, qui inclut l'imputation relative à la non-réponse totale, mesure la qualité inhérente à chaque question du recensement. Il mesure le pourcentage de personnes qui n'ont pas répondu à la question, ou dont la réponse était invalide, et le pourcentage de personnes qui n'ont pas retourné de questionnaire, pour lesquelles une valeur valide a été attribuée à la question. L'imputation permet de combler les lacunes dans les données et, lorsqu'elle est effectuée de manière appropriée, de réduire le biais causé par la non-réponse. Pour ce faire, les valeurs des personnes ou des ménages qui présentent des caractéristiques semblables à celles de l'enregistrement incomplet, sont utilisées pour fournir les réponses manquantes ou corriger les réponses erronées. Les taux d'imputation par question sont présentés ci-dessous dans le tableau 2.

Lorsque l'analyse des données du recensement est faite à partir d'un croisement des données du questionnaire abrégé et du questionnaire détaillé (p. ex. l'analyse d'une variable sur la scolarité et d'une variable sur l'âge ou l'analyse d'une variable sur la scolarité et d'une variable sur le revenu), les utilisateurs doivent tenir compte de certains aspects de la qualité tels que le biais de non-réponse et la variabilité due à l'échantillonnage et à la non-réponse totale.

Variabilité due à l'échantillonnage et à la non-réponse totale pour les estimations du questionnaire détaillé

Le questionnaire détaillé du recensement a pour objectif de produire des estimations sur divers sujets pour un large éventail de régions géographiques, allant des très grandes régions géographiques (comme les provinces et les régions métropolitaines de recensement) aux très petites (comme les quartiers et les municipalités), et ce, pour diverses sous-populations (comme les Autochtones et les immigrants) qui sont généralement désignées sous le nom de « domaines d'intérêt ». Afin d'alléger le fardeau de réponse, le questionnaire détaillé du recensement est distribué à un échantillon aléatoire de ménages.

Cette méthode d'échantillonnage et la non-réponse totale engendrent une variabilité dans les estimations qui doit être prise en considération. Cette variabilité dépend aussi de la taille de la population et de la variabilité des caractéristiques mesurées. De plus, la précision des estimations peut varier considérablement selon le domaine ou la région géographique d'intérêt, en particulier en raison de la variation des taux de réponse. Pour en savoir plus sur la variabilité due à l'échantillonnage et à la non-réponse totale des estimations du questionnaire détaillé du recensement, veuillez vous reporter au Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Biais de non-réponse pour les estimations du questionnaire détaillé

Le biais de non-réponse est une source possible d'erreur pour toute enquête, y compris pour le questionnaire détaillé du recensement. Le biais de non-réponse survient lorsque les caractéristiques des personnes qui participent à une enquête sont différentes des caractéristiques de celles qui ne participent pas.

En général, le risque de biais de non-réponse augmente avec le taux de non-réponse. En ce qui a trait au questionnaire détaillé du Recensement de 2016, Statistique Canada a adapté ses procédures de collecte et d'estimations afin d'atténuer, dans la mesure du possible, l'effet du biais de non-réponse. Pour en savoir plus sur ces stratégies d'atténuation, veuillez vous reporter au Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Certification des chiffres définitifs

Une fois que le traitement, le contrôle et l'imputation des données ont été achevés, les données ont été totalisées de sorte à représenter la population canadienne totale. La certification des chiffres définitifs est la dernière étape dans le processus de validation menant à la recommandation des données en vue de la diffusion de chaque niveau géographique et domaine d'intérêt. Selon l'analyse des indicateurs de la qualité des données et la comparaison des chiffres du recensement à d'autres sources de données, on recommande la diffusion inconditionnelle, conditionnelle ou la non-diffusion pour des raisons de qualité. En cas de diffusion conditionnelle ou de non-diffusion, des notes et des mises en garde appropriées sont incluses dans le présent guide. Plusieurs sources de données ont été utilisées pour évaluer les chiffres du recensement. Toutefois, puisque le risque d'erreur augmente souvent pour les niveaux géographiques inférieurs et les petites populations, et que les sources de données utilisées pour évaluer les résultats à ces niveaux sont moins fiables (ou non disponibles), il peut être difficile de certifier les chiffres à ces niveaux.

Les chiffres du recensement sont également soumis à des règles de confidentialité qui permettent d'empêcher la divulgation de l'identité et des caractéristiques des répondants. Pour en savoir plus sur les règles en matière de confidentialité des données du recensement, veuillez vous reporter au Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Comparabilité

Comparabilité des concepts au fil du temps

Le questionnaire du Recensement de la population de 2016 contenait les quatre mêmes questions portant sur les langues que le Recensement de 2011 pour l'ensemble de la population du Canada : la capacité de soutenir une conversation en français ou en anglais (question 7), la langue parlée le plus souvent à la maison (question 8a), les autres langues parlées régulièrement à la maison (question 8b) et la langue apprise en premier lieu à la maison durant l'enfance et encore comprise (langue maternelle) (question 9). Les questions ont été posées dans le même ordre qu'en 2011.

De plus, les trois mêmes questions sur les langues ont été posées à un échantillon de la population canadienne en 2016 et en 2011 : la connaissance de langues autres que les langues officielles (question 16), la langue utilisée le plus souvent au travail (question 45a) et les autres langues utilisées régulièrement au travail (question 45b). Ces questions ont été posées à un ménage sur quatre en 2016 par rapport à un ménage sur trois en 2011. Par ailleurs, des changements mineurs ont été apportés à la numérotation de ces trois questions depuis 2011 (tableau 1).

Un changement de l'ordre des questions entre 2006 et 2011 a entraîné des changements observables dans les structures de réponse entre les deux périodes, à savoir une augmentation du nombre de personnes ayant déclaré parler plus d'une langue. En revanche, les données sur les langues tirées du Recensement de 2016 sont essentiellement comparables à celles du Recensement de 2011. Une analyse complète des facteurs influant sur la comparabilité des résultats sur les langues peut être consultée dans le Document méthodologique sur les données linguistiques du Recensement de 2011, no 98-314-XWF2011051 au catalogue.

Tableau 1
Numéros des questions sur les langues, selon le type de questionnaire, 2006 à 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Numéros des questions sur les langues, selon le type de questionnaire, 2006 à 2016. Les données sont présentées selon Questions sur les langues (titres de rangée) et Recensement de 2016, Recensement de 2011, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 et Recensement de 2006 (figurant comme en-tête de colonne).
Questions sur les langues Recensement de 2016 Recensement de 2011 Enquête nationale auprès des ménages de 2011 Recensement de 2006
Quest. abrégé Quest. détaillé Quest. abrégé Quest. détaillé
Connaissance des langues officielles 7 7 7 13 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 13
Langue parlée le plus souvent à la maison 8a 8a 8a 15a Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 15a
Langues parlées régulièrement à la maison 8b 8b 8b 15b Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 15b
Langue maternelle 9 9 9 16 7 16
Connaissance des langues non officielles Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 16 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 14 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 14
Langue utilisée le plus souvent au travail Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 45a Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 49a Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 48a
Langues utilisées régulièrement au travail Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 45b Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 49b Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 48b

Un changement a été apporté aux options de réponse du Recensement de 2016 pour les questions portant sur la langue maternelle, la langue parlée le plus souvent à la maison et les autre(s) langue(s) parlée(s) régulièrement à la maison dans les questionnaires abrégés et détaillés. Le même changement a été apporté pour les questions portant sur la connaissance des langues autres que les langues officielles, sur la langue utilisée le plus souvent au travail et sur les autre(s) langue(s) utilisée(s) régulièrement au travail dans le questionnaire détaillé. Pour ces questions, le libellé du choix de réponse « Autre – Précisez » est devenu « Autre langue – précisez ». Ce changement n'a pas eu d'incidence sur la qualité des données ni sur la répartition des réponses aux questions portant sur les langues.

Un autre changement apporté au Recensement de 2016 est l'ajout d'invites dans le questionnaire électronique pour les questions sur les langues. Lorsqu'un répondant donnait une réponse générale comme « Autochtone », « Chinois », « Cri », « Indien », « Esclave » ou « Tutchone », une invite demandant une réponse plus précise et proposant des exemples apparaissait à l'écran du répondant. L'ajout de ces invites a permis d'augmenter la précision et la qualité des données pour plusieurs catégories de langues spécifiques telles que le mandarin, le cantonais et le moskégon (cri des marais). Les utilisateurs qui comparent les données du Recensement de 2016 avec celles des recensements précédents pour ce qui est des catégories linguistiques associées à ces réponses générales devraient comparer ces catégories au niveau des familles de langues. Veuillez consulter l'annexe 3.0 du Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, no 98-301-X au catalogue, pour la concordance des familles de langues entre les recensements de 2016, 2011 et 2006.

Toutes les analyses des tendances présentées pour la diffusion des données portant sur les langues, ainsi que les produits connexes, tirées du Recensement de 2016 comparent les données du questionnaire abrégé du Recensement de 2016 avec les données du questionnaire abrégé du Recensement de 2011. Avant 2011, les données et les analyses sur les langues produites au moyen des données du recensement provenaient presque exclusivement des réponses aux questionnaires détaillés administrés à un échantillon de la population.

Lorsque les données du Programme du recensement sont comparées au fil du temps, par exemple, lorsque les données du Recensement de 2016 et celles de l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 ou du Recensement de 2006 sont comparées, les changements apportés à la couverture et aux mesures doivent être pris en considération. Les changements à la couverture concernent, par exemple, les changements liés aux tendances de l'emploi au fil du temps. Les changements aux mesures peuvent inclure des changements au questionnaire et des changements de nature juridique.

Différences dans la méthodologie de l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011

L'Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 reposait sur une méthodologie différente de celle utilisée pour le Recensement de 2016, le Recensement de 2006 et les recensements antérieurs. De telles différences peuvent avoir une incidence sur la comparabilité entre les estimations du Recensement de 2016 et celles de l'ENM de 2011. Pour en savoir davantage sur la comparabilité entre le Recensement de 2016 et l'ENM de 2011, consultez le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Comparabilité entre les données sur les langues du questionnaire abrégé et du questionnaire détaillé du Recensement de 2016

Le questionnaire abrégé (100 %) et le questionnaire détaillé (25 %) du Recensement de la population de 2016 fournissent des renseignements sur la population canadienne pour divers niveaux géographiques et de nombreux thèmes communs (p. ex. la démographie, l'état matrimonial, la famille et la langue). Pour deux raisons principales, des différences peuvent exister entre les estimations du questionnaire détaillé du Recensement de 2016 et des chiffres tirés du questionnaire abrégé du Recensement de 2016 sur des thèmes communs aux deux questionnaires.

Tout d'abord, la population cible est différente pour chacune des sources de données. La population cible pour les données du questionnaire abrégé du Recensement de 2016 comprend les résidents habituels dans les logements collectifs et les personnes vivant à l'étranger, alors qu'ils sont exclus de la population cible du questionnaire détaillé du Recensement de 2016.

Deuxièmement, les estimations du questionnaire détaillé du Recensement de 2016 sont dérivées à partir d'une enquête-échantillon et, par conséquent, sont sensibles à la variabilité d'échantillonnage.

Pour plus d'information sur l'échantillonnage et la pondération du questionnaire détaillé, veuillez consulter le Guide du Recensement de la population, 2016, no 98-304-X au catalogue.

Comparabilité avec d'autres sources de données

Statistique Canada diffuse une grande quantité de données portant sur les langues. En plus de diffuser des données sur les langues provenant du Recensement de la population, Statistique Canada publie des données sur les langues recueillies dans le cadre de l'Enquête auprès des peuples autochtones, de l'Enquête sociale générale, de l'Enquête sur la population active et d'autres enquêtes auprès des ménages.

De nombreux facteurs influencent les comparaisons de données portant sur les langues entre ces sources. La comparabilité dépend, par exemple, des différences entre les populations cibles de l'enquête, les périodes de référence, les méthodes d'échantillonnage et de collecte, la formulation des questions, le format du questionnaire, les exemples et les instructions, les méthodes de traitement des données ainsi que le contexte sociopolitique au moment de la collecte des données.

Notes sur la qualité des données

À l'échelle nationale, pour le Recensement de 2016, le taux d'imputation est de 4,3 % pour la question sur la langue maternelle (tableau 2). Pour les questions portant sur la langue parlée le plus souvent à la maison et la connaissance des langues officielles, les taux d'imputation sont de 3,9 % et de 4,0 % respectivement. Le taux d'imputation est de 3,1 % pour la question portant sur la langue utilisée le plus souvent au travail.

À l'échelle provinciale, le taux d'imputation pour la question de la langue maternelle varie de 3,9 % en Ontario à 7,8 % au Nunavut. Pour la question de la langue parlée le plus souvent à la maison, le taux varie de 3,5 % en Ontario à 7,7 % au Nunavut. Pour la question de la connaissance des langues officielles, le taux d'imputation varie de 3,6 % en Ontario à 7,7 % au Nunavut. Pour la question portant sur la langue utilisée le plus souvent au travail, le taux d'imputation varie de 2,6 % au Nunavut à 5,8 % à Terre-Neuve-et-Labrador.

Tableau 2
Taux d'imputation pour les questions portant sur la langue maternelle, la langue parlée le plus souvent à la maison, la connaissance des langues officielles et la langue de travail, pour le Canada, les provinces et les territoires, Recensement de 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux d'imputation pour les questions portant sur la langue maternelle, la langue parlée le plus souvent à la maison, la connaissance des langues officielles et la langue de travail, pour le Canada, les provinces et les territoires, Recensement de 2016. Les données sont présentées selon Province ou territoire (titres de rangée) et Langue maternelle, Langue parlée le plus souvent à la maison, Connaissance des langues officielles et Langue de travail, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province ou territoire Langue maternelle Langue parlée le plus souvent à la maison Connaissance des langues officielles Langue de travail
pourcentage
Terre-Neuve-et-Labrador 4,6 4,5 4,3 5,8
Île-du-Prince-Édouard 4,5 4,1 4,3 4,6
Nouvelle-Écosse 4,1 4,0 3,9 3,6
Nouveau-Brunswick 4,2 3,8 4,0 3,3
Québec 4,2 3,6 3,9 2,7
Ontario 3,9 3,5 3,6 2,9
Manitoba 4,8 4,3 4,4 3,1
Saskatchewan 5,3 5,0 4,9 3,7
Alberta 5,0 4,6 4,6 3,5
Colombie-Britannique 4,9 4,5 4,6 3,2
Yukon 6,1 5,5 5,5 3,2
Territoires du Nord-Ouest 7,3 7,2 7,0 4,2
Nunavut 7,8 7,7 7,7 2,6
Canada 4,3 3,9 4,0 3,1

Les taux d'imputation pour les données sur les langues sont plus élevés pour la population vivant dans des logements collectifs que pour celle vivant dans des ménages privés et outre-mer (tableau 3). Par exemple, en 2016, pour la question de la langue maternelle, le taux d'imputation pour la population vivant dans des ménages privés et outre-mer était de 3,2 %, comparativement à 62,3 % pour la population vivant dans des logements collectifs. Les taux élevés d'imputation pour les logements collectifs résultent de la difficulté de recueillir des données pour ces logements. Au cours des cycles de recensement passés, Statistique Canada a eu recours à diverses méthodes de collecte pour dénombrer les personnes vivant dans des logements collectifs, notamment le dénombrement direct et les dossiers administratifs. Les procédures utilisées pour 2016 étaient semblables à celles utilisées en 2011. L'intention était de recueillir le plus de renseignements possible dans les dossiers administratifs. Lorsque les renseignements requis ne figuraient pas dans les dossiers administratifs, Statistique Canada a travaillé avec un représentant de l'établissement pour remplir le questionnaire du recensement ou a interviewé les résidents pour recueillir leurs renseignements.

Tableau 3
Taux d'imputation pour les questions sur la langue maternelle, sur la langue parlée le plus souvent à la maison et sur la connaissance des langues officielles, selon le type de logement, pour le Canada, Recensement de 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux d'imputation pour les questions sur la langue maternelle, sur la langue parlée le plus souvent à la maison et sur la connaissance des langues officielles, selon le type de logement, pour le Canada, Recensement de 2016. Les données sont présentées selon Type de logement (titres de rangée) et Langue maternelle, Langue parlée le plus souvent à la maison et Connaissance des langues officielles, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type de logement Langue maternelle Langue parlée le plus souvent à la maison Connaissance des langues officielles
pourcentage
Population vivant dans des ménages privés et outre-mer 3,2 3,1 2,9
Population vivant dans des logements collectifs 62,3 45,8 60,5
Population totale 4,3 3,9 4,0

Pour le Recensement de 2016 et les recensements précédents, les données et les analyses sur les langues qui ont été diffusées ne tenaient pas compte des résidents d'un établissement institutionnel. La population vivant dans des logements collectifs non institutionnels est généralement comprise dans les données et les analyses sur les langues publiées par Statistique Canada. En raison des taux d'imputation plus élevés, les utilisateurs doivent faire preuve de prudence lorsqu'ils analysent des données sur les langues pour de petites régions géographiques où de grandes proportions de personnes vivent dans des logements collectifs.

Des questions supplémentaires sur la langue se trouvent aussi dans le questionnaire détaillé du Recensement de 2016 pour la population dans les ménages privés. Il s'agit des questions de la connaissance des langues non officielles, de la langue utilisée le plus souvent au travail et des autre(s) langue(s) utilisée(s) régulièrement au travail. Les questionnaires dans lesquels les répondants n'ont pas répondu à la question sur la connaissance des langues non officielles ou encore ont répondu « aucune » ont été examinés afin de vérifier si les répondants auraient déclaré une langue non officielle comme langue maternelle ou langue parlée à la maison. Si aucune réponse n'avait été indiquée à la question de la connaissance des langues non officielles et qu'une langue non officielle avait été déclarée aux questions de la langue maternelle ou de la langue parlée à la maison, les renseignements relatifs à la question de la connaissance des langues non officielles ont été mis à jour en conséquence. Si aucune langue non officielle n'avait été mentionnée aux questions de la langue parlée à la maison ou de la langue maternelle, alors la réponse « aucune » a été attribuée. De plus, si une personne a répondu « aucune » à la question de la connaissance des langues non officielles, mais qu'elle a déclaré avoir une langue maternelle non officielle alors cette langue remplace la réponse « aucune ». Dans l'ensemble, pour ces raisons, 2,4 % des réponses ont été modifiées à la question de la connaissance des langues non officielles pour le Canada.

Validation de la croissance de l'utilisation de l'anglais au travail au Québec

Une croissance de l'utilisation de l'anglais au travail a été observée au Québec entre 2006 (40,4 %) et 2016 (42,5 %). Cette croissance de l'utilisation de l'anglais au travail a aussi été observée dans certaines régions et certaines villes de la province, notamment les régions métropolitaines de Québec, Saguenay et Rimouski. Cette croissance est due à plusieurs facteurs, incluant des croissances dans certaines professions où les personnes sont plus susceptibles d'utiliser l'anglais au travail (tel que programmeurs informatiques) et l'évolution de certains secteurs d'industrie (par exemple où l'on doit travailler davantage en anglais pour interagir avec des clients ou des partenaires internationaux). À l'échelle locale, ces croissances ne sont pas seulement dues aux facteurs mentionnés plus haut, mais également à ce qu'on observe dans les industries locales. Par exemple, la croissance de l'utilisation de l'anglais au travail à Saguenay est due en bonne partie à la croissance du nombre de travailleurs utilisant l'anglais dans les secteurs des services de défense et dans le secteur de la conception de systèmes informatiques et services connexes.

Date de modification :